La révolution verte : l'innovation dans la conservation

La révolution verte : l'innovation dans la conservation

Le 3 mars est un jour important pour le WWF, puisqu'il s'agit de la Journée mondiale de la vie sauvage ! Cette année, nous la consacrons à l'innovation en matière de conservation. Des drones qui survolent les forêts tropicales pour détecter les activités illégales ; l'intelligence artificielle qui aide à prévenir les conflits entre humains et animaux : the future is now. Vous vous demandez comment les technologies innovantes aident le WWF à protéger notre planète ? Nous levons un coin du voile dans cet article. Et si le sujet vous intrigue encore et que vous souhaitez en apprendre davantage, lisez notre magazine à cet effet !  

Les communautés locales protègent l'Amazonie avec des drones

Saviez-vous que les communautés locales et les peuples autochtones sont les meilleurs gardiens de l'Amazonie ? Au cours des 40 dernières années, seuls 2 % des forêts primaires situées sur des territoires gérés par ces communautés ont disparu (alors que dans l’ensemble nous avons perdu plus de 17 % de l'Amazonie depuis 1970).  Mais ils sont confrontés à des défis : les populations non autochtones envahissent leurs territoires et détruisent violemment les forêts. Et plus l'Amazonie perd de forêts, plus elle est sujette aux incendies. Il est donc essentiel de détecter et de signaler l'exploitation forestière illégale. À la suite des feux de forêt dévastateurs de 2019, le WWF a fait don de plus de 50 drones aux communautés locales. Ils les utilisent pour détecter et documenter efficacement et en toute sécurité l'exploitation forestière illégale et les incendies de forêt. Grâce à ces preuves irréfutables, les autorités se mettent au travail pour punir les activités illégales. 

Quand l'IA sauve des vies : prévenir les conflits entre l’humain et le léopard des neiges

Le Pakistan abrite entre 200 et 400 léopards des neiges, une population précieuse qu'il convient de bien protéger. Leur principale menace ? Les représailles de l’humain, les léopards des neiges s'attaquant parfois au bétail. « Comment pouvons-nous avertir les communautés avant que les léopards des neiges n'attaquent le bétail ? » est le problème que Muhammad Waseem, du WWF-Pakistan, a proposé de résoudre. Grâce à la combinaison de pièges photographiques destinés à la faune sauvage et de l'intelligence artificielle, Muhammad a mis au point un système qui envoie une alerte aux communautés locales lorsque ces caméras repèrent un léopard des neiges. Cela leur permet de s'assurer que leur bétail est en sécurité et d'éviter les conflits !  

Bioacoustique : quand les sons révèlent des secrets

Grâce aux sons qu'ils émettent, les animaux partagent des informations sur eux-mêmes : où vivent-ils exactement ? Quelle est l'importance de leur population ? Comment se portent-ils et que font-ils ? L'étude de ces sons s'appelle la bioacoustique. En République du Congo, des scientifiques d'une université de Prague ont utilisé la surveillance bioacoustique pour en savoir plus sur un animal énigmatique : le colobe rouge de Bouvier. Ils ont utilisé deux types de dispositifs d'enregistrement. Le premier, fixé à un arbre à une hauteur de deux mètres, à un endroit où les feuilles n'interféraient pas avec les enregistrements, a permis d’enregistrer des sons en continu. Le second dispositif était tenu par les scientifiques eux-mêmes, qui devaient donc se rapprocher le plus possible des singes pour les prises de son. Peu craintifs, les singes n'ont pas été dérangés par les scientifiques : ils ont pu rester avec la colonie pendant des heures. Cela montre à quel point leur habitat est paisible.  

Sauver les esturgeons grâce aux traces d'ADN

Les populations d'esturgeons diminuent rapidement dans le Danube. Pour sauver ces poissons emblématiques, nous avons besoin de données précises sur leur localisation et leur comportement. Or, le Danube s'étend sur 2 800 km. Comment aborder une telle étude ? L'ADN environnemental apporte la réponse. Les chercheurs ont prélevé des échantillons d'eau tout au long du fleuve et ont examiné le matériel génétique laissé par les esturgeons. Les résultats de leur étude nous permettent de savoir quels habitats nous devons étudier et protéger davantage, et si les mesures que nous prenons pour soutenir les populations - les programmes d'élevage, par exemple - donnent des résultats. 

Curieux d'en savoir plus ?

Envie de plonger plus profondément dans le monde de l'innovation en matière de conservation ? C'est possible ! Nous avons écrit un article détaillé à ce sujet. Il sera publié dans l’édition 108 du magazine WWF. Adoptez votre animal préféré avant le 25 mars ou faites un don mensuel et le magazine sera dans votre boîte aux lettres à la fin du mois de mai !