Entre forêts tropicales luxuriantes et sublimes récifs coralliens
Au cœur de l’océan Pacifique se cache la Papouasie-Nouvelle-Guinée, un pays riche en biodiversité et au patrimoine culturel unique. Ses forêts tropicales luxuriantes et ses extraordinaires récifs coralliens abritent de nombreux animaux endémiques tels que le Dendrolague de Matschie et l’oiseau Calao papou. Six des sept espèces de tortues marines y trouvent refuge. Et il reste tant à découvrir ! Bien que les communautés locales y vivent en harmonie avec la nature depuis des siècles, ce paradis subit, lui aussi, des pressions croissantes. Le changement climatique, la déforestation, la surpêche et la pollution menacent les écosystèmes uniques de l'île et le mode de vie traditionnel de ses habitant·es.
5-9 %
La Papouasie-Nouvelle-Guinée abrite 5 % de la biodiversité terrestre mondiale et 10 % des récifs coralliens et de la biodiversité marine.
100
100 nouvelles espèces furent découvertes lors d'une étude en 2009 – et il reste encore tant à apprendre sur l’île et sa biodiversité.
943.000
C'est le nombre d'hectares de forêts tropicales primaires détruits en Papouasie-Nouvelle-Guinée entre 2002 et 2023
Remarquable - c'est le moins que l'on puisse dire pour qualifier la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle a beau être proche de l’Australie et partager l'île de Nouvelle-Guinée avec l'Indonésie, cet État insulaire reste mystérieux pour la majorité du monde.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée abrite une biodiversité stupéfiante. On y trouve le plus grand papillon et le plus long lézard du monde, six des sept espèces de tortues de mer, ainsi que la troisième plus grande forêt tropicale de la planète. Personne ne sait exactement combien de personnes vivent dans le pays - l'office national des statistiques estime la population à environ 12 millions d'habitant·es ; certaines estimations vont même jusqu'à 17 millions. Ce que l'on sait, c'est que des milliers de tribus y vivent, parlant plus de 1 000 langues différentes.
Que fait le WWF pour protéger la Papouasie-Nouvelle-Guinée ?
La surpêche, la destruction des habitats, la pollution et la croissance démographique rapide mettent à rude épreuve les ressources naturelles de ce paradis de biodiversité. Les populations indigènes de cette région ont toujours vécu en harmonie avec la nature. Elles savent mieux que quiconque combien il est important de respecter et de protéger la nature.
Le WWF souhaite soutenir les communautés locales en plaçant les zones de conservation sous leur contrôle et en développant des opportunités commerciales durables pour les petits agriculteurs et agricultrices. Nous voulons lutter contre la déforestation et, grâce à l'éducation à l'environnement dispensée dans les écoles, contribuer à préparer la prochaine génération de défenseurs et défenseuses de l'environnement. Nous commençons notre travail dans l'est de la Nouvelle-Bretagne, plus précisément à Pomio, et espérons étendre, à moyen terme, nos efforts à l'autre moitié de l'île.
À Pomio, nous travaillons en étroite collaboration avec les communautés locales pour protéger les tortues de mer et mettre un terme à la déforestation.
Protéger la Papouasie-Nouvelle-Guinée, c’est aussi agir sur
DÉFORESTATION
L'exploitation forestière et les plantations d'huile de palme sont les principales causes de la destruction des habitats et de la biodiversité de l’île. En outre, les ressources naturelles subissent des pressions croissantes : de vastes zones forestières sont remplacées par des cultures vivrières.
Le changement climatique est l'une des plus grandes menaces pour les pays insulaires du Pacifique. L'érosion côtière, l'élévation du niveau de la mer et l'intensité croissante des tempêtes et des cyclones obligent par exemple les communautés à quitter leurs zones traditionnelles et à vivre en hauteur. La faune et la flore en subissent également les conséquences. La modification de la température du sable influence grandement le sexe des tortues, par exemple, et entraîne une baisse des taux de reproduction.
La croissance démographique apporte son lot de défis aux populations de tortues et aux stocks de poissons. L’humain perturbe les zones de nidification, obligeant les tortues à partir sans pouvoir faire leur nid. Et l’utilisation de produits chimiques pour la pêche réduit la diversité et l'abondance des espèces de poissons.
Les plantations d'huile de palme entraînent non seulement la déforestation, mais aussi la pollution. Par exemple, les pesticides utilisés se retrouvent dans le sol et même dans la mer. La qualité de l'eau diminue également en raison des déchets et des sédiments qui se retrouvent dans les eaux côtières et les rivières, ainsi que des eaux usées (en partie) non traitées.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée abrite d'importantes zones de nidification pour les tortues de mer. Mais avec la croissance rapide de la population, des endroits autrefois préservés sont mis sous pression. En collaboration avec la population locale, le WWF souhaite cartographier les sites de nidification et les déplacements des tortues de mer afin qu'elles puissent se reproduire et se nourrir en toute tranquillité.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée est le troisième plus grand État insulaire du monde.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Situé en Océanie, le pays comprend la moitié orientale de l'île de Nouvelle-Guinée et des îles au large de la Mélanésie, dont la Nouvelle-Bretagne.
LE SAVIEZ-VOUS ?
La Nouvelle-Bretagne fait la moitié de la taille de la Belgique et est couverte par 300 000 hectares de forêt tropicale primaire.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Environ 40 % des habitant·es pratiquent l’agriculture vivrière. Cela signifie que ces personnes ne cultivent que pour leur propre famille ou leurs animaux. Ils vivent donc de manière assez indépendante de l'économie monétaire.
LE SAVIEZ-VOUS ?
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, il est illégal de tuer des tortues luths - c'est même passible d'une peine de prison. Cette protection légale a permis aux populations de tortues de croître, mais l'espèce reste vulnérable au niveau mondial, selon la liste rouge de l'UICN.
LE SAVIEZ-VOUS ?
De vastes zones de forêt tropicale en Nouvelle-Bretagne sont restées intactes depuis leur formation. Les habitant·es du plateau des monts Nakanaï vivent donc dans un environnement incroyablement préservé.
Ce projet est unique, non seulement en raison du paysage fascinant et de sa faune et sa flore mystérieuses, mais surtout parce que, dès le début, nous élaborons les activités avec les communautés, et examinons tout ce qui est en notre pouvoir à long terme pour protéger et préserver ces écosystèmes uniques.
Veerle Hermans,
Program Manager
Comment puis-je faire la différence ?
C’est grâce à votre soutien que nous pouvons poursuivre notre travail de protection de l’environnement pour construire un monde dans lequel l’humain vit en harmonie avec la nature. Une nature vivante et résiliente, que nous pourrons fièrement transmettre aux générations suivantes. Il existe une multitude de possibilités pour agir ensemble !