La Méditerranée comprend à la fois des habitats marins, d'eau douce et terrestres. Une mosaïque de paysages uniques qui abrite de nombreuses espèces emblématiques et menacées telles que baleines et dauphins, tortues de mer, phoques moines, caracals et servals. Les montagnes de l’Atlas abritent quant à elles près des trois quarts des cèdres de l’Atlas – une espèce d’arbre majestueux aujourd’hui menacée – de la planète.
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La mer Méditerranée ne couvre que 1 % de la surface océanique. Pourtant, une espèce marine sur dix connues aujourd'hui y trouve refuge
50 %
de la biodiversité terrestre et près de 60 % des espèces d'oiseaux du Maroc vivent dans la réserve de biosphère des Cèdres de l'Atlas.
41 %
Des populations de mammifères marins ont disparu au cours des 50 dernières années. De nombreuses autres espèces, telles que les cèdres de l'Atlas et les singes de Barbarie, sont menacées.
Que fait le WWF pour protéger la Méditerranée ?
La Méditerranée est une région clé pour la biodiversité en Europe. Côté mer, on y retrouve des espèces plus fascinantes les unes que les autres, telles que les dauphins et les phoques moines. Côté terre, les forêts des montagnes de l'Atlas abritent des singes de Barbarie, des servals et des caracals – ainsi qu'une espèce d'arbre aussi majestueuse que menacée : le cèdre de l'Atlas.
Malheureusement, la nature méditerranéenne est soumise à une forte pression humaine. De la surpêche au surpâturage en passant par le tourisme de masse, la fragmentation des habitats et le braconnage, les ressources naturelles marines et forestières sont exploitées de façon excessive. Les conséquences sont dramatiques, et le changement climatique ne fait qu'aggraver la situation. Chaque été, la Grèce est en proie à des feux de forêt incontrôlables, alors que la mer Méditerranée se retrouve envahie par des espèces exotiques qui perturbent l'écosystème. Et la biodiversité n'est pas la seule à subir les conséquences de ce déséquilibre, l’humain en pâtit aussi.
C'est pourquoi le WWF mène des recherches scientifiques sur les tendances et les pressions qui pèsent sur les écosystèmes. Sur cette base, nous prenons des mesures pour protéger la biodiversité. En Grèce, par exemple, nous avons délimité des zones marines protégées où la pêche est interdite, et nous déployons des gardes forestiers locaux et des pièges photographiques pour surveiller les espèces dans le Moyen Atlas.
En parallèle, le WWF s'engage en faveur d'une utilisation durable des ressources pour réduire la pression sur les écosystèmes méditerranéens. Nous travaillons avec les communautés locales de pêcheurs et pêcheuses ainsi que des coopératives de femmes sur des projets de développement durable. Enfin, nous renforçons la gestion de la nature aux niveaux local, régional et national par le biais d'actions de lobbying et de collaboration avec les autorités. Notre objectif : veiller à la préservation des hauts lieux de la biodiversité tels que l'île grecque de Gyaros et la Réserve de biosphère du Cèdre de l'Atlas au Maroc.
Dans les forêts inondées du Mékong, le WWF protège le dauphin de l'Irrawaddy et lutte avec les communautés locales contre la déforestation et la pêche illégale.
Le pompage excessif des eaux souterraines, l'utilisation abusive des ressources naturelles de la forêt (comme le bois, mais aussi les plantes médicinales) et le surpâturage perturbent l’équilibre des forêts méditerranéennes. Le braconnage nuit également à cet équilibre, car chaque espèce joue son rôle dans l’écosystème.
La surpêche et la pêche non durable, voire illégale, ont des conséquences dramatiques pour l’ensemble de la vie marine. Les populations de poissons diminuent et la diversité des espèces se réduit, ce qui déséquilibre l’écosystème.
Chaque été, la Grèce est confrontée à des incendies incontrôlables liés aux effets du changement climatique. Dans les montagnes de l’Atlas, des périodes de sécheresse inédites se produisent de plus en plus fréquemment et impactent particulièrement les communautés rurales. Enfin, les espèces exotiques envahissantes progressent en raison du changement climatique : elles perturbent les écosystèmes et menacent les espèces indigènes vulnérables.
Le trafic maritime intensif, les infrastructures côtières et énergétiques, le tourisme de masse et la fragmentation exercent une forte pression sur les habitats méditerranéens.
Les dauphins sont des mammifères marins fascinants. Ces cétacés ultra intelligents et sociaux utilisent l'écholocalisation pour s'orienter, trouver de la nourriture et communiquer avec leurs congénères. Bien que présents dans bon nombre de mythes et légendes, leur statut d’espèce charismatique ne les protège pas pour autant des menaces liées aux activités humaines. Ils sont victimes de prises accessoires dans les filets de pêche et du braconnage et leurs habitats sont dégradés par la pollution et le changement climatique.
10 % des phoques moines de Méditerranée (Monachusmonachus) vivent sur l'île grecque de Gyaros. Cette zone protégée est devenue un véritable trésor de biodiversité.
le saviez-vous ?
La Réserve de biosphère du Cèdre de l'Atlas a été labellisée « réserve de biosphère » par l'UNESCO en 2016. Elle s'étend sur 1 370 000 hectares et comprend trois parcs nationaux : Le parc national d'Ifrane, le parc national du Haut Atlas Oriental et le parc national de Khénifra.
le saviez-vous ?
Le Maroc abrite plusieurs espèces de chats sauvages. Le serval est un féliné de taille moyenne aux longues pattes, à la fourrure tachetée, aux grandes oreilles et à la silhouette élancée. Le caracal, son plus proche cousin, ressemble davantage au lynx : il possède également des houppes sur les oreilles. Quant au chat sauvage africain (Felis lybica), il peut être confondu avec un simple chat domestique rayé mais s’en distingue par la nuance rougeâtre de son pelage.
Les écosystèmes uniques de la Méditerranée ploient sous le poids des activités humaines et les effets du changement climatique. Il est impératif que nous renforcions nos efforts de conservation afin d'assurer un avenir durable aux espèces qui y vivent et à leurs habitats.
Sarah George,
Project Manager
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