Le tigre, Roi de la jungle

Dans la famille des félins (Felidae), le genre Panthera comporte cinq espèces : le léopard (Panthera pardus), le lion (Panthera leo), le tigre (Panthera tigris), le jaguar (Panthera onca) et la panthère des neiges (Panthera uncia). En termes de muscles, c’est probablement le tigre qui l’emporte sur les autres espèces. Cependant, chaque félin a ses avantages : le tigre est le plus grand ; le tigre et le jaguar sont les meilleurs nageurs ; le jaguar a la force de morsure la plus puissante ; et le lion est le plus rapide.

Dans la plupart des cas, les populations de tigres sauvages et d’humains ne se fréquentent pas. Mais soyons honnêtes : se retrouver face à un tigre n’est pas du tout conseillé.

Là où les forêts sont inviolées, et où l’animal a suffisamment de place et de proies, comme dans des parcs nationaux, espèces sauvages et humains ont leur place. Le danger n’est donc pas omniprésent dans les pays du tigre. La situation devient plus délicate là où les paysages sont dominés par les humains. Les félins peuvent alors prendre le bétail pour des proies. Ou, dans une moindre mesure, s’en prendre aux humains eux-mêmes. C’est pour éviter cela que le WWF fait de l’apaisement du conflit humain-animal une priorité dans les projets de conservation du tigre.

La femelle tigre, appelée tigresse, donne naissance après trois à quatre mois de gestation. Sa portée compte en général de deux à trois petits, qu’on appelle « tigreaux ». Le mâle tigre reste fidèle à la tigresse pendant la durée de l’accouplement. Une fois le processus terminé, le mâle se reproduira avec d’autres femelles. C’est donc la mère qui s’occupe seule des tigreaux.

Les bébés tigres, ou tigreaux, naissent aveugles. Ils le resteront pendant environ deux semaines. C’est leur mère, la tigresse, qui s’occupe seule de sa progéniture. Elle les allaite puis leur apprend peu à peu à chasser des proies. Les petits tigres restent environ 18 à 28 mois près de leur mère, qui les protège du danger extérieur. La tigresse prend soin de ses petits jusqu’à ce qu’elle soit à nouveau en chaleur. À ce moment, elle les abandonnera pour se reproduire à nouveau.
En moyenne, un tigre vit 16 ans à l’état sauvage.

Les tigres blancs ne font pas partie d’une sous-espèce de tigre. Cette couleur de fourrure blanche rayée est simplement le résultat d’une mutation génétique, appelée leucisme. Le pelage blanc est rare, entre autres parce qu’il complique le camouflage de l’animal, et donc lui rend ses chances de survie plus faibles.

Il y a un siècle, le tigre sauvage foulait les terres du continent eurasiatique, de l’Inde à l’Asie du Sud-Est, en passant par la Chine, la Russie et jusqu’en Indonésie. À cause de la chasse, devenue illégale, mais aussi à la destruction de son habitat, le tigre est confiné dans des forêts bien plus petites. Aujourd’hui, l’espèce vit encore au Bangladesh, au Bhoutan, en Birmanie, en Chine, en Inde, en Indonésie, au Laos, en Malaisie, au Népal, en Russie, en Thaïlande et au Vietnam. L’Inde, à elle seule, compte plus de la moitié des tigres sauvages en vie actuellement.

Sauver les tigres de l’extinction, c’est sauver bien plus. Le tigre est un animal qui a besoin de grands habitats sauvages pour s’épanouir. Conserver son habitat, c’est protéger de nombreuses autres espèces qui en dépendent également. En plus, le tigre se situe au sommet de la chaîne alimentaire. Assurer son futur permet de garantir l’équilibre de l’écosystème. Et un écosystème sain permet de conserver ses fonctions essentielles dont des millions d’hommes et femmes dépendent. Cycles de l’eau, captation du carbone, sécurité alimentaire…. Protéger l’espèce est donc positif pour la biodiversité, mais aussi pour le climat et les populations humaines.