La Belgique, traversée de certains des plus grands fleuves d'Europe, tapissée de forêts et de paysages ouverts, et bordée par une partie de la mer du Nord, est un pays riche en possibilités pour faire plus de place à la nature. En témoigne notamment le retour d'espèces emblématiques telles que le loup, le chat sauvage et la loutre.
6 000 km²
C'est la superficie forestière en Belgique : l'équivalent de la Flandre orientale et de la Flandre occidentale réunies. 82 % des forêts belges se trouvent en Wallonie.
75
C’est le nombre de lynx que pourrait accueillir le sud de notre pays. À ce jour, on n’en compte toujours qu’un seul.
5 km
de routes par km². Ces infrastructures humaines fragmentent les habitats des espèces sauvages et diminuent leur espérance de vie.
Ce que le WWF fait pour protéger la nature en Belgique
En Belgique, les espaces naturels sont rares et fragmentés. De plus, ceux-ci sont souvent en proie à la pollution et doivent faire face à la pression des activités humaines.
C’est pourquoi le WWF s’applique à développer une meilleure connectivité écologique dans le pays, symbolisée par la loutre et le chat sauvage : en améliorant l'habitat de ces espèces dites « parapluies », nous aidons aussi de nombreuses autres espèces, comme les poissons, les amphibiens ou les oiseaux.
Le WWF travaille aussi à la cohabitation pacifique entre humains et animaux, notamment en prévenant les conflits avec le loup.
Par ailleurs, le WWF protège et restaure la mer du Nord, depuis les bancs de coquillages jusqu’aux plages et aux dunes, pour y limiter les effets néfastes des activités humaines et du changement climatique.
Enfin, grâce aux actions de sensibilisation, le WWF veut impliquer davantage les citoyen·nes en leur faisant découvrir nos merveilles naturelles et en leur apprenant à les protéger.
Le WWF accompagne le retour du loup via la Wolf Fencing Team Belgium et travaille à la connectivité, aux processus naturels et à donner de l’espace à la nature.
La nature est menacée par les humains : urbanisation galopante, intensification des pratiques agricoles et sylvicoles, pollutions. Ces nombreuses activités sont la cause principale de la dégradation des habitats naturels.
Dans certaines régions, les zones naturelles sont confrontées à une activité humaine croissante. Cette situation oppose les espèces animales et végétales aux humains et conduit à la disparition progressive de la biodiversité.
La loutre, animal solitaire semi-aquatique, est un symbole des rivières vivantes. La loutre d’Europe a beaucoup souffert du drainage des zones humides et de la pollution des rivières. Le WWF, avec l’INBO, a pu étudier l’espèce et déterminer les zones prioritaires à protéger en Flandre et dans la vallée de l’Escaut.
Depuis début 2018, le loup est de retour en Belgique après plus de cent ans d’absence. Le WWF accompagne sa réintégration en proposant des mesures rendant la cohabitation entre l’animal et l’humain possible.
Le chat forestier vit dans les grandes forêts de Wallonie. Il existe encore assez peu d’informations sur cette espèce en Belgique. Le WWF mène donc des recherches afin d’aider l’animal à évoluer au mieux dans son habitat.
Celui qu’on appelle aussi le « petit coq de Bruyère » est l’une des espèces les plus emblématiques et des plus menacées du plateau des Hautes-Fagnes. Le WWF s’attelle à sauver l’espèce de l’extinction locale en menant un projet de réintroduction.
Depuis plus d’un siècle, la biodiversité a beaucoup décliné en Belgique. Il y a toutefois des signes d’espoir : les loups ont réintégré la Belgique et y ont même formé une première meute en 2020.
LE SAVIEZ-VOUS ?
La loutre est protégée en Belgique depuis une vingtaine d’années. Sa présence est rare mais elle est observée dans l'Escaut et le Bassin de l'Ourthe. Elle subsiste aussi peut-être dans la vallée de la Semois.
LE SAVIEZ-VOUS ?
L’Indice planète vivante mesure la variation de taille de populations de plusieurs espèces dans certaines régions. La bonne nouvelle : dans les sites protégés et dans les zones humides belges, l'Indice planète vivante a augmenté de 48 % entre 1990 et 2018. Malheureusement, là où la nature n’a pas été décrétée comme une priorité, comme dans les zones agricoles, un déclin de 61 % est observé alors que ces zones couvrent 44 % du territoire.
C’est si motivant de revoir des espèces de retour comme le loup ou la loutre, parfois après plus d’un siècle d’absence ! Nous avons encore des zones sauvages pour les accueillir chez nous, mais celles-ci sont souvent réduites et morcelées. Pour un retour à long terme, il y a donc encore beaucoup de travail. Avec nos partenaires, nous allons faire notre possible pour que ces espèces, et beaucoup d’autres, aient un avenir prospère en Belgique.
C’est grâce à votre soutien que nous pouvons poursuivre notre travail de protection de l’environnement pour construire un monde dans lequel l’humain vit en harmonie avec la nature. Une nature vivante et résiliente, que nous pourrons fièrement transmettre aux générations suivantes. Il existe une multitude de possibilités pour agir ensemble !