La région du Grand Mékong renferme l’une des plus riches biodiversités du monde. Traversée par le fleuve Mékong et par de multiples montagnes, forêts tropicales et sèches ainsi que des rivières, elle abrite des milliers d’espèces. Les populations locales sont extrêmement dépendantes des ressources provenant du fleuve et des terres qui l’entourent. Le défi est de trouver l’équilibre entre la préservation de la nature et la place de l’humain et ses besoins grandissants.
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C'est le nombre de nouvelles espèces découvertes dans la région du Mékong entre 1997 et 2023.
60 millions
de personnes dépendent de la rivière Mékong comme moyen de subsistance : pour l'eau, le poisson et des terres fertiles pour l'agriculture.
30 %
C’est tout ce qui reste de la couverture forestière d'origine de la région du Mékong.
Ce que le WWF fait pour protéger le Grand Mékong
Rares sont les endroits sur Terre qui présentent un lien aussi étroit entre les écosystèmes et les humains. Dans la région du Grand Mékong, les revenus et les réserves de nourriture de 80 % de la population locale dépendent du fleuve et des territoires qui le bordent. La croissance démographique entraîne une demande de plus en plus importante de ces ressources naturelles.
Pour protéger la biodiversité unique de la région, le WWF met en place, notamment au Cambodge, de multiples actions en faveur de la préservation des forêts et des habitats naturels de plusieurs espèces aquatiques et terrestres. Citons en exemple le crocodile de Siam, le cerf-cochon, le dauphin de l’Irrawaddy, le léopard d’Indochine ou encore l’éléphant d’Asie.
Le WWF soutient également l'amélioration des moyens de subsistance des communautés locales dans les zones protégées et leurs alentours. Il apporte notamment un soutien technique aux groupes de pêche communautaires et encourage la collecte durable de produits forestiers non ligneux, comme la résine et le miel.
Enfin, le WWF veille à ce que les autorités et les industries locales exploitent de manière durable les ressources du Grand Mékong.
Dans les plaines orientales, le WWF protège les éléphants d'Asie et les crocodiles du Siam en luttant contre la perte d'habitat et les conflits humains-animaux.
Dans les forêts inondées du Mékong, le WWF protège le dauphin de l'Irrawaddy et lutte avec les communautés locales contre la déforestation et la pêche illégale.
Caoutchouc, palmier à huile, noix de cajou,… L’agriculture intensive entraîne une déforestation massive dans la région du Grand Mékong, détruisant avec elle l’habitat de nombreuses espèces animales.
Le changement climatique constitue une menace sans précédent pour toutes les espèces de la planète. Les communautés locales peuvent jouer un rôle majeur pour diminuer son impact.
Le WWF combat le commerce illégal d’espèces sauvages dans les six pays du Grand Mékong : Chine, Cambodge, Laos, Myanmar, Thaïlande et Vietnam. Dans cette région, en 2019, près de 15 000 collets et pièges ont, par exemple, été retirés par les patrouilles d’éco-gardes.
Le dauphin de l’Irrawaddy est le symbole du fleuve Mékong et de sa biodiversité. Le WWF s’engage depuis des années en faveur de la protection de cette espèce en danger critique d’extinction contre des menaces diverses telles que la maladie, la mort par noyade à cause des filets maillants, ou encore la pollution. Après 20 ans de déclin, l’espèce voit enfin sa population augmenter à nouveau.
Le braconnage et la déforestation ont eu raison du tigre au Cambodge. Le WWF développe des réserves protégées propices à son retour. Il forme et équipe aussi des patrouilles qui limitent le braconnage et l’exploitation illégale de ressources naturelles. Enfin, il soutient le développement de moyens de subsistance durables pour les communautés locales.
Au Cambodge, la plus grande population d'éléphants d'Asie se trouve dans les plaines orientales. L’espèce n’y est pas à l’abri : les conflits entre l’animal et l’humain ainsi que le braconnage pour son ivoire et sa peau constituent d’importantes menaces à son égard. Outre son engagement contre le trafic d’espèces sauvages, le WWF élabore une étude scientifique afin d'obtenir une estimation précise de la taille de la population des diverses espèces vivant dans les plaines orientales.
La région du Grand Mékong compte au total près de 54 millions d’hectares d’habitats favorables à accueillir des tigres, soit quasiment la superficie de la France. Il s’agit du plus grand espace disponible pour cette espèce, et en fait une zone prioritaire dans laquelle concentrer les efforts de conservation.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Dans les eaux du Mékong, trois fois plus d’espèces de poissons sont présentes que dans celles de l’Amazone ! Le bassin inférieur garantit la sécurité alimentaire de plus de 60 millions de personnes vivant en Thaïlande, au Laos, au Cambodge et au Vietnam.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le Mékong est le seul fleuve qui abrite le dauphin de l’Irrawaddy. Il est aussi le plus large d’Asie du Sud-Est et le dixième plus long fleuve au monde.
LE SAVIEZ-VOUS ?
D’importance cruciale pour la région, le fleuve Mékong porte plusieurs noms. En Chine, on l’appelle le « Fleuve turbulent », tandis qu’en Thaïlande et au Cambodge il devient « Mère des eaux », avant de se transformer en « Neuf dragons » au Vietnam. Le fleuve coule aussi au Laos et au Myanmar.
Le Grand Mékong est tel un cadeau qui se renouvelle : chaque année de nouvelles espèces y sont découvertes, nous rappelant pourquoi cette éco-région est si importante, pour les humains comme pour la nature.
C’est grâce à votre soutien que nous pouvons poursuivre notre travail de protection de l’environnement pour construire un monde dans lequel l’humain vit en harmonie avec la nature. Une nature vivante et résiliente, que nous pourrons fièrement transmettre aux générations suivantes. Il existe une multitude de possibilités pour agir ensemble !