Éléphant
Famille
Éléphantidés
Nom scientifique
Éléphant d’Asie : Elephas maximus
Éléphant d’Afrique : Loxodonta africana
Population
Environ 500 000 en tout
Régime alimentaire
Feuilles, fruits herbes, écorces
Reproduction
Un petit tous les quatre à cinq ans
Habitat
Forêts tropicales denses et savanes
Taille et poids
Jusqu'à 4,2 mètres de haut / Jusqu'à 6 tonnes
Région
Afrique et Asie
Statut
En danger (éléphant de savane d'Afrique et éléphant d'Asie)
En danger critique (éléphant de forêt d'Afrique)
Adoptez un éléphant !
En adoptant symboliquement un animal, vous nous donnez les moyens concrets et durables de travailler à sa sauvegarde et à la protection de son habitat.
Les espèces protegées par le WWF-Belgique
Nom
Éléphant d’Asie
Nom scientifique
Elephas maximus
Famille
Éléphantidés
Région
Asie du Sud et du Sud-Est
Habitat
Forêts denses ombragées et savanes
Population
40 000
Taille et poids
Environ 2,7 m de haut / 4 tonnes.
Régime alimentaire
Feuilles, fruits, herbes
Reproduction
Un petit tous les trois à quatre ans
Statut
En danger
Nom
Éléphant d’Afrique
Nom scientifique
Loxodonta africana
Famille
Éléphantidés
Région
Afrique sub-saharienne
Habitat
Savanes boisés, steppes, forêts sèches et équatoriales
Population
Environ 415 000
Taille et poids
Environ 3,3 m de haut / 6 tonnes
Régime alimentaire
Herbes, feuilles, fruits, écorces, sols minéraux.
Reproduction
Un petit tous les trois à six ans
Statut
En danger (éléphant de savane d'Afrique)
En danger d’extinction (éléphant de forêt d'Afrique)
Les menaces qui pèsent sur l’éléphant
Malgré de nombreuses mesures de protection et plusieurs succès observés sur des sites protégés, l’éléphant est encore aujourd’hui menacé d’extinction. La destruction de son habitat, le braconnage, les tensions avec l’humain et le changement climatique rendent son avenir incertain.
BRACONNAGE
Environ 60 % des décès des éléphants d’Afrique sont dus au braconnage. L’ivoire de leurs défenses est toujours très recherchée sur le marché noir, principalement en Asie. Entre 2005 et 2012, son prix de vente a été multiplié par dix. Les éléphants d’Asie font aussi face à une nouvelle menace qui prend de l’ampleur : le braconnage pour leur peau, utilisée pour des bijoux et en médecine traditionnelle asiatique.
EN SAVOIR PLUS SUR CETTE MENACEBraconnage
DESTRUCTION DES HABITATS
Souvent transformées en zones agricoles, les forêts et savanes où vivent les éléphants se font de plus en plus rares, et de nouvelles routes et infrastructures fragmentent rapidement une grande partie de leur habitat restant. En Asie, l’espèce n’occupe aujourd’hui plus que 15 % de son territoire d’origine, ce qui menace directement sa survie.
EN SAVOIR PLUS SUR CETTE MENACEDestruction des habitats
CONFLITS HUMAIN-ANIMAL
Les activités humaines empiètent de plus en plus sur les derniers habitats des éléphants, ce qui donne lieu à des conflits. Il peut s’agir de conflits d’accès à l’eau, de destruction de champs agricoles et plantations par les éléphants ou encore d’accidents liés à des éléphants qui se sentent menacés et qui deviennent agressifs.
EN SAVOIR PLUS SUR CETTE MENACEConflits humain-animal
CHANGEMENT CLIMATIQUE
L’éléphant a besoin de 150 à 200 litres d’eau tous les deux jours, pour boire mais aussi pour se rafraîchir. Le changement climatique affecte de plus en plus lourdement son habitat, et peut causer des sécheresses fatales pour le pachyderme.
EN SAVOIR PLUS SUR CETTE MENACEChangement climatique
L’engagement du WWF-Belgique
Le WWF-Belgique soutient financièrement des actions de protection de l’éléphant et de son habitat en Zambie, au Malawi, ainsi qu’au Cambodge et au Myanmar. Là-bas sont menées des actions concrètes pour réduire le braconnage et pour permettre aux populations humaines de vivre en harmonie avec l’éléphant.
Stopper le braconnage
Le WWF collabore avec l’ONG internationale TRAFFIC, qui s’engage contre le trafic d’espèces sauvages au niveau local, régional et international. En Zambie, au Malawi, au Myanmar et au Cambodge, le WWF soutient également les actions qui visent à contrer le braconnage sur le terrain.
Atténuer les conflits entre humains et éléphants
Le WWF s’engage à aider les populations locales à vivre en harmonie avec les espèces sauvages, et met en place des mesures et des aides pour apaiser les conflits entre humains et éléphants.
Protéger l’habitat et les corridors verts de l’éléphant
La Zambie abrite la quatrième plus grande population d’éléphants du continent. Le WWF agit sur place pour préserver des corridors de migration autour de ces aires protégées, et permettre à l’éléphant d’avoir accès à des ressources essentielles comme l’eau.
Réaliser des études
Le WWF réalise des études sur l'évolution des populations d’éléphants et leurs migrations afin de sauvegarder en priorité les habitats les plus critiques.
Questions/réponses sur l'éléphant
Le nez extraordinairement allongé de l’éléphant a évolué en une trompe mobile. Outre la respiration et l’olfaction, la trompe de l’éléphant remplit une fonction identique à nos bras et nos mains. Elle permet d’attraper la nourriture (touffes et branches), aspirer de l’eau, mais aussi de prendre soin des petits et de leur donner le bain – ou plutôt la douche.
Les éléphants d’Afrique adultes, mâles et femelles, arborent en général deux incisives saillantes à croissance perpétuelle, qui peuvent mesurer plus de 3 mètres : les défenses. Comme leur nom l’indique, elles servent aux éléphants à se défendre. Pourtant, ces deux dents en ivoire coûtent aux éléphants leurs pires souffrances, et menacent leur survie sur Terre. Chez l’éléphant d’Asie, seuls les mâles ont des défenses.
Si la plupart des éléphants d’Afrique, mâles et femelles, naissent avec des défenses, ce n’est pas une règle absolue. Dans certaines régions, on observe jusqu’à 98 % d’éléphants privés de défenses. Il s’agit d’une application de la théorie de Darwin. Comme ces éléphants sans défenses sont épargnés par les braconniers, ils vivent plus longtemps et se reproduisent davantage. Ce faisant, ils transmettent à leur descendance leur particularité génétique.
L’éléphant de forêt est une des deux sous-espèces d’éléphants d’Afrique : c’est le cousin de l’éléphant de savane d’Afrique. Et pour l’éléphant de forêt, classé comme espèce en danger critique d’extinction, la situation est particulièrement préoccupante. En effet, l’éléphant de forêt est exposé à de graves menaces dans son aire de distribution, en Afrique centrale. Dans cette région accablée par la pauvreté extrême, la perspective d’écouler l’ivoire 150 à 250 dollars le kilo (dix fois plus qu’en 2004) représente une opportunité à laquelle certains ne résistent pas, quitte à employer les moyens les plus barbares qui soient.
L’intérêt de l’éléphant s’étend bien au-delà de son statut de dernier géant terrestre. Il est également utile à son milieu : l’éléphant est aussi appelé le « jardinier des savanes ». Il entretient et stimule la biodiversité. Dans les forêts, l’éléphant ouvre des clairières qui stimulent la régénération du milieu et le développement d’espèces spécialisées. Et des études récentes montrent que l’éléphant des forêts rend son habitat plus apte à stocker le carbone. En effet, la présence des éléphants forestiers bénéficie aux arbres à croissance lente, dont le bois plus dense est un meilleur accumulateur de carbone. Pour assurer ces tâches herculéennes, il peut compter sur sa trompe et un solide appétit, puisqu’il consomme jusque 300 kg de végétaux par jour. Enfin, certains arbres tropicaux dépendent de l’éléphant pour la dispersion et la germination des graines.
Selon les circonstances, un éléphant peut attaquer ou fuir s’il se sent menacé. Il peut donc être dangereux pour l’humain. D’autant plus lorsque les espaces de chacun ne sont pas respectés. En Afrique et en Asie, l'habitat des éléphants est remplacé par l'agriculture, tant par les petits exploitants que par l'agro-industrie internationale, comme l'huile de palme. Il arrive donc de plus en plus que l’éléphant entre en relation avec les humains. Dans ces circonstances, des conflits peuvent donc avoir lieu. C’est pourquoi le WWF œuvre en grande partie pour éviter les conflits entre humains et animaux, par exemple en plantant des piments, qui éloignent les éléphants.
Outre sa légendaire mémoire, l’éléphant est doué d’une sensibilité et d’une intelligence exceptionnelles, comparable à celles des singes et des dauphins. L’animal communique par des vocalisations, des odeurs et des gestes. Et il fait partie des rares espèces qui se reconnaissent dans un miroir. L’éléphant est aussi capable de coopération, peut utiliser des outils et apprendre des tâches nouvelles. Enfin, il est touché par la perte d’un proche ou la souffrance d’un congénère, et il manifeste de la compassion.
Le braconnage, c’est-à-dire la chasse illégale de l’éléphant, est toujours l’une des trois principales menaces pour sa survie, avec la dégradation de son habitat et les conflits avec les humains. Les éléphants sont abattus illégalement pour leur viande, leur peau, mais aussi et surtout pour leur ivoire. En effet, l’ivoire se vend entre 150 et 250 dollars par kilogramme sur le marché noir. Entre 20 000 et 30 000 éléphants sont ainsi tués par les braconniers chaque année.
Comment puis-je faire la différence ?
C’est grâce à votre soutien que nous pouvons poursuivre notre travail de protection de l’environnement pour construire un monde dans lequel l’humain vit en harmonie avec la nature. Une nature vivante et résiliente, que nous pourrons fièrement transmettre aux générations suivantes. Il existe une multitude de possibilités pour agir ensemble !