2025 : dix bonnes nouvelles pour la nature

2025 : dix bonnes nouvelles pour la nature

Si la pression sur la nature n’a jamais été aussi forte, l’année écoulée a aussi démontré une fois de plus que la conservation fonctionne - et que la nature est incroyablement résiliente. Nous vous avons sélectionné quelques bonnes nouvelles pour la nature en 2025. Et nous vous donnons rendez-vous en 2026 pour de nouvelles victoires. Ensemble, tout est possible !

1. La tortue verte se porte mieux

La tortue verte se porte un peu mieux qu'auparavant : après avoir été longtemps en déclin, sa population mondiale commence à se rétablir. Depuis cette année, la tortue verte n'est plus classée « en danger » sur la Liste rouge de l'Union internationale de conservation de la nature (UICN), mais en « préoccupation mineure ». Le résultat de décennies de promotion de pratiques de pêche respectueuses des tortues et de restauration des plages essentielles à leur nidification.

Green sea turtle

2. Nouvelle aire protégée en Bolivie

En Bolivie, une nouvelle aire protégée de 87 173 hectares va relier les écosystèmes clés du Pantanal et du Grand Chaco, assurant un territoire sûr aux jaguars et un approvisionnement en eau pure pour les populations de toute la région. Grâce à cette nouvelle aire, ce sont désormais 28 aires protégées et territoires autochtones qui se rejoignent, couvrant plus de 12 millions d’hectares de conservation continue – le plus grand ensemble protégé de ce type dans la région. 

Monte Carmelo

3. Renaissance de la population de saïgas

La population de saïgas en Mongolie a augmenté et est estimée à 23 215 individus, selon le dernier recensement. Ce chiffre est remarquable, car seuls 405 individus avaient été observés en 2021. Cette augmentation est le résultat d’une collaboration renforcée avec les communautés locales, notamment en ce qui concerne la lutte contre le braconnage. 

Mongolian saiga (Saiga tatarica)

4. Réintroduction d'esturgeons

En Bulgarie, l'été dernier, nous avons relâché 6 500 jeunes esturgeons dans le Danube près de la frontière avec la Roumanie. En octobre, certains spécimens que nous avions relâchés cet été ont déjà été observés à 250 kilomètres de là ! Ces poissons préhistoriques sont l’une des espèces les plus menacées de la planète et sont au bord de l'extinction. [DV2] Notre objectif à long terme est donc de relâcher 1,6 million de jeunes esturgeons dans le Danube d’ici 2030.

Sturgeon Release

5. 200+ bisons dans les Carpates

Près de dix ans après leur réintroduction dans les monts Țarcu, en Roumanie, plus de 200 bisons d'Europe s’épanouissent aujourd'hui dans le sud des Carpates. En novembre, nous avons également annoncé que la Belgique allait devenir le 10ème pays européen à accueillir le bison d'Europe, en 2027, dans la région de Bosland dans le Limbourg.

Bisons européens en Roumanie, 2024.

6. Des naissances de tigres

En Thaïlande, des pièges photographiques ont capturé des images de petits tigres nés à l'état sauvage dans la zone riche en biodiversité du Dawna Tenasserim. Avec seulement 5 500 individus vivant à l'état sauvage dans le monde, chaque naissance est un signe d’espoir. Ces photos sont aussi le résultat de plusieurs décennies d'efforts de conservation visant à améliorer leur habitat, à augmenter la disponibilité de leurs proies et à réduire la menace du braconnage dans tout le pays.

Tigers in the Dawna Tenasserim

7. Routes migratoires des baleines enfin cartographiées

En 2025, les routes migratoires des baleines, jusqu'alors invisibles, ont pu être cartographiées. Il s'agit d'une avancée importante pour la conservation marine, car ces données pourront permettre de mieux identifier les dangers qui menacent les baleines pendant leurs déplacements. Sur les 14 espèces de grandes baleines, sept sont menacées.

Blue whale

8. Première estimation de panthères des neiges au Népal

Le Népal a livré pour la première fois une estimation nationale fiable de sa population de panthères des neiges. Les résultats indiquent une population stable de 397 panthères des neiges dans le pays. Une excellente nouvelle pour cette espèce vulnérable… et pour son écosystème. En effet, cet animal mystérieux est un indicateur clé de la santé des écosystèmes de haute montagne. En surveillant sa population et son habitat, nous renforçons la protection de toute la biodiversité locale.

snow leopard nepal

9. Le Traité sur la haute mer ratifié

Le traité des Nations unies sur la haute mer a été ratifié cette année et il entrera en vigueur en janvier 2026. La haute mer représente les deux tiers de la superficie totale de l’océan de notre planète, et aujourd’hui, seul 8 % de cette immense étendue est protégé. Ce traité marque donc une avancée historique pour la protection de la biodiversité en eaux internationales, qui permettra de s’approcher de l’objectif de protéger 30 % de l’océan d’ici 2030.

10. La restauration de la nature paye

Investir dans la restauration de la nature, c’est un excellent investissement, pour les citoyen·nes comme pour l'économie, avec d'innombrables avantages sociétaux qui peuvent être traduits en termes financiers : en Belgique, chaque euro investi rapporte entre 8 et 51 euros !

Parc national du Bosland, Limbourg

Dans la perspective de 2026, laissons-nous inspirer par les dix bonnes nouvelles mentionnées ci-dessus, restaurons et protégeons la nature avec ténacité, car nous en avons plus que jamais besoin. Investir dans la protection et la restauration de la nature, c’est investir dans notre avenir à tous et à toutes.

Si, vous aussi, vous voulez faire partie de la solution demain, faites un don dès aujourd'hui !