Le Guide des protéines, pour une alimentation durable !

Le Guide des protéines, pour une alimentation durable !

Tous les jours, trois fois par jour, nous décidons de ce que nous allons mettre dans notre assiette. Aujourd’hui, notre alimentation, et notre consommation de produits d’origine animale en particulier, a un impact énorme sur notre environnement. Pour vous aider à mieux manger, dans le cadre du projet #Eat4Change, le WWF-Belgique a créé le Guide des protéines. Il contient des conseils pour réduire sa consommation de produits d'origine animale mais aussi pour choisir de meilleurs produits qui ont un impact négatif moins important sur la planète.

Avec le Guide des protéines du WWF-Belgique, réduire son empreinte alimentaire, c’est facile !

La production de nourriture est responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre et on considère qu’elle est une des principales causes du déclin de la biodiversité, en Belgique et ailleurs dans le monde. La production et la consommation de produits d’origine animale ont la plus grande part de responsabilité dans l’impact de notre alimentation sur l’environnement.

Manger moins de viande est donc le moyen le plus efficace de réduire notre empreinte alimentaire.

Choisir mieux est également important. En effet, l'impact de la viande et d’autres produits d’origine animale varie fortement en fonction du mode de production.

“Moins mais mieux” ‘de produits d’origine animale

En tant que consommateur·rice, en choisissant « moins mais mieux » de viande, de produits laitiers et d'œufs, nous pouvons réduire considérablement l'impact de notre consommation.

Pour vous aider à trouver des alternatives végétales aux produits d’origine animale, mais surtout à choisir des produits ayant un moindre impact sur la planète le WWF-Belgique a créé son Guide des protéines.

WWF protein guides

Le Guide des protéines évalue l’impact de diverses sources de protéines animales (viande, produits laitiers, œufs) et végétales, pour les différents systèmes de production dans notre pays. Chaque produit obtient un score global allant de A (impact le plus faible) à E (impact le plus élevé) ainsi qu’une note spécifique pour trois critères environnementaux (pesticides, biodiversité et climat) mais aussi pour le bien-être animal.

WWF protein guide

Comment mieux choisir et réduire son impact alimentaire ?

Il existe des différences évidentes entre les systèmes de production. Nous pouvons réduire considérablement l’impact de notre alimentation. Pas seulement en réduisant notre consommation de produits d’origine animale (« moins »), mais aussi en préférant des produits provenant de systèmes de production durables (« mieux »).

Les systèmes de production biologiques plus extensifs reçoivent en général la meilleure évaluation. Malheureusement, les systèmes ayant l'impact le plus faible sur l’environnement sont aussi ceux qui sont les moins représentés.

Découvrez ci-dessous les résultats par type de protéines !

Pour la production de bœuf, on observe un grand écart dans les scores selon le mode de production (B à E). Dans tous les cas, l'élevage bovin a un impact particulièrement important sur le climat, même dans les systèmes les plus durables.

Néanmoins, les systèmes de production extensifs, dans lesquels les animaux consomment principalement de l’herbe (plutôt que du soja ou du maïs), et qui respectent les standards de l’agriculture biologique, obtiennent de meilleurs résultats globaux que les systèmes conventionnels.

L'important impact écologique de l'élevage de porcs est principalement dû à leur alimentation, composée notamment de soja, qui est liée à la déforestation.

Dans le cas de la viande de porc, seuls quelques systèmes de production (biologiques) obtiennent une évaluation positive ou modérée (B et C).

La consommation de soja, la production importante de lisier, qui impacte la qualité de l’eau, et des exigences faibles concernant le bien-être animal (espace limité par animal, pas d’accès à l’extérieur, etc.) entraînent un mauvais score (D et E) de la plupart (> 95% !) des systèmes de production dans notre pays.

L’impact climatique direct du poulet est inférieur à celui du porc et du bœuf, mais il y a d’autres facteurs importants à prendre en compte, notamment au niveau du bien-être animal. En effet, conditions d’élevage sont très souvent médiocres. De plus, la grande quantité de soja utilisée pour nourrir les volailles augmente leur impact écologique.

Comme pour le porc et le bœuf, les systèmes de production biologique obtiennent un meilleur score que le conventionnel. Cependant, plus de 95% de la production de viande de poulet en Belgique suit les exigences conventionnelles, ayant un gros impact environnemental (score E).

Bien que les vaches laitières consomment beaucoup plus de soja que la plupart des autres bovins belges, l'impact de la production de lait est bien plus faible que celui de la viande bovine, du poulet ou encore du porc car la quantité de lait produite est plus importante que la quantité de viande produite de sorte que l'impact par kg/litre de lait est plus faible, même s'il peut être élevé par animal. En général, le lait belge reçoit donc une évaluation plutôt positive (note B). Néanmoins, les systèmes intensifs reçoivent un moins bon score alors qu’ils représentent environ 70% de la production laitière dans notre pays.

Il est frappant de constater que l'impact du fromage est nettement plus élevé que celui du lait d'un système de production similaire. Cela s’explique par le fait que la production de 1 kg de fromage nécessite environ 10 litres de lait.

Les produits les mieux notés proviennent de systèmes biologiques, extensifs et semi-intensifs.

La consommation de soja et les problèmes de bien-être animal engendrent un score négatif pour la biodiversité et le climat dans les systèmes les plus intensifs.

Les systèmes biologiques et l’élevage en plein air apparaissent comme les plus durables et respectueux des animaux. Cependant, les systèmes de production extensifs représentent moins de 10% des élevages dans notre pays.

Les alternatives végétales (lentilles, haricots, pois…) obtiennent généralement un score de A ou B : leur impact est beaucoup plus faible que celui des produits d'origine animale. Ici aussi, les produits biologiques obtiennent un meilleur score que les produits conventionnels.

Les alternatives végétales sont généralement la source de protéines la plus durable.

Vous voulez plus de conseils pour consommer plus durablement et réduire votre empreinte alimentaire avec #eat4change?

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