Chaque année, la forêt amazonienne se fait détruire à large échelle et avec elle, une biodiversité remarquable, source de vie, d’air et d’eau dont nous avons tous besoin. Mais ce qu’il se passe là-bas est connecté avec ce qu’il se passe ici. En mettant en place quelques réflexes simples, nous pouvons tous et toutes contribuer à la préservation de ces précieux écosystèmes.

On s’y attendait : les feux de forêt catastrophiques ont repris de plus belle en Amazonie. Et les chiffres sont, une fois de plus, alarmants. Le rythme de la déforestation en Amazonie en 2021 indique que pour la troisième année consécutive, la forêt perdra environ 10 000 km²… Soit l’équivalent d’un tiers de la superficie belge. Ce niveau est supérieur de 60 % à la moyenne de la décennie précédant l'administration actuelle (2009-2018), qui était de 6 400 km².

Et ce n’est qu’une partie du problème : dans le monde entier, les forêts et autres écosystèmes naturels comme les prairies, les zones humides et les savanes continuent d'être détruits à une vitesse exponentielle. Cela contribue au changement climatique, à la perte de biodiversité et aux services vitaux que la nature fournit.

À notre échelle, il est déjà possible d’agir au quotidien pour limiter notre propre impact sur la destruction des forêts précieuses et leurs trésors de biodiversité. Petit tour d’horizon.

Manger moins de produits d’origine animale

En Amérique latine, l'élevage de bétail et le soja sont les principaux moteurs de la déforestation - le premier principalement en Amazonie et le second dans le Cerrado et le Chaco.

Éviter la viande provenant d’Amérique latine ne suffit pas. La viande, les œufs et les produits laitiers d’origine européenne peuvent, indirectement, faire partie du problème… En effet, il y a fort à parier que la chaîne de production de ceux-ci inclut du soja pour l’alimentation des animaux (notamment dans le cas des porcs et de la volaille). Et l’origine de ce soja peut être cause de déforestation à l’autre bout du monde.

Nous mangeons tous et toutes trois fois par jour : ce sont donc trois occasions d’induire un changement. Il est facile de diversifier son alimentation en y incorporant des « jours veggie » par exemple, ou en cuisinant plus avec des protéines végétales. Vous trouverez d’autres conseils pour une alimentation plus durable sur notre page #Eat4Change.

Consommer local, bio et en circuit court

Si vous savez à qui vous achetez votre viande ou vos produits laitiers, il est plus facile de s’assurer que l’éleveur ou l’éleveuse pratique un élevage extensif et écologique. Sans compter l’économie de facture carbone du transport de ces produits.

Choisir du bois, du papier et du carton recyclés et certifiés

Le trafic de bois illégal est le crime environnemental le plus lucratif, et prive les pays en développement de revenus importants, en plus de contribuer à la destruction de forêts à très forte valeur écologique. On estime qu’entre 15 et 30 % du bois exploité mondialement est illégal, mais cette proportion est bien plus élevée dans certaines régions.

Pour le WWF, le standard FSC est le plus robuste. Mais la première étape reste avant tout de réduire notre consommation de matériaux neufs et de privilégier le seconde main, la récup, ou les matériaux issus de l’économie circulaire.

Vous informer sur la législation européenne

Le WWF et d’autres ONG européennes pensent que les engagements volontaires des particuliers et des entreprises ne suffiront pas à induire un changement suffisant pour freiner la déforestation dans le monde. Pour cela, il faut un cadre législatif clair et cohérent.

Car la destruction de la nature est trop rapide – et l’Europe est le deuxième importateur mondial de la déforestation en raison de sa forte demande de produits tels que la viande de bœuf, le soja, l’huile de palme, le café ou le cacao. L’Europe a donc aussi le pouvoir d’arrêter cette destruction. Avec la campagne #Together4Forests, menée entre autres par le WWF, plus d’un million de personnes ont exigé une loi forte de l’Europe. D’ici la fin de l’année 2021, la proposition de la Commission européenne devrait tomber ; nous vous tiendrons évidemment informé.es de l’issue de cette loi ainsi que des actions que vous pourrez entreprendre, si la loi ne s’avère pas satisfaisante.

Continuer à soutenir des organisations comme le WWF

Nous nous impliquons au quotidien pour la protection des forêts primaires et de leurs habitant·es, auprès des décideurs politiques comme sur le terrain. En soutenant le WWF ou en adoptant symboliquement un jaguar, vous nous donnez les moyens financiers indispensables pour nous permettre de continuer à agir pour l’Amazonie et ses habitant·es.

En parler autour de vous !

Sensibiliser, expliquer, partager, montrer l’exemple… L’éminente primatologue Jane Goodall résume magnifiquement l’importance de ces échanges, d’apparence banale mais qui peuvent avoir un impact remarquable : « Ce n'est que si nous comprenons, que nous nous soucierons. Ce n'est que si nous nous en soucions que nous aiderons. Ce n'est que si nous aidons que tous seront sauvés ».