Sans action urgente, l’éléphant d’Afrique disparaîtra dans 20 ans

Sans action urgente, l’éléphant d’Afrique disparaîtra dans 20 ans

La population des éléphants d’Afrique a décliné de 70% en 40 ans. Un éléphant meurt toutes les 25 minutes, massacré pour ses défenses, qui alimentent le très lucratif trafic de l’ivoire. A ce rythme, l’espèce sera éteinte dans 20 ans. Il y a urgence. Le WWF lance une campagne de récolte de fonds pour lutter contre le braconnage et protéger son habitat.

 

Un massacre organisé

En 2040, l’éléphant d’Afrique connaitra le même destin funeste que son ancêtre le mammouth. Pour voir l’animal, les enfants devront se rendre… au musée. Ce scénario peut sembler incroyable et pourtant, il deviendra réalité si nous n’agissons pas de toute urgence pour sauver l’espèce. La population des éléphants d’Afrique a diminué de 70% depuis 1980. 20.000 éléphants sont tués chaque année pour alimenter le commerce illégal de l’ivoire. Les défenses de l’animal sont transformées en objets de décoration ou en remèdes aux soi-disant « vertus thérapeutiques ». Derrière les braconniers se cachent de puissants réseaux criminels organisés où se mêlent corruption, blanchiment d’argent et assassinats. Les trafiquants ne reculent devant rien pour obtenir l’or blanc...

Pauwel De Wachter, coordinateur WWF en Afrique de l'Ouest: « Les braconniers utilisent généralement des kalashnikov ou des flèches empoisonnées. Ces armes blessent l’animal mais ne le tuent pas immédiatement. Une fois l’éléphant à terre, les braconniers coupent ses tendons afin de l'immobiliser, le condamnant à une mort douloureuse. Afin que l’éléphant se vide plus vite de son sang, ils coupent sa trompe. » Chaque année, une centaine de rangers perdent la vie sous les balles des braconniers. Le trafic des espèces sauvages est l'un des plus importants trafics criminels du monde derrière le trafic de drogue, le trafic des êtres humains et la contrefaçon. Il pèse plus de 150 milliards de dollars par an.

La Belgique, plaque tournante du trafic de l’ivoire

En raison de sa position géographique centrale et de son histoire coloniale, la Belgique est une plaque tournante du trafic illégal de l’ivoire. Entre 2007 et 2016, les douaniers belges ont saisi 3.616 produits dérivés de l’ivoire. Ceux-ci proviennent principalement d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest. La plupart d’entre eux transitent par Brussels Airport et ont la Chine pour destination finale.

L'éléphant, pillier essentiel de la nature sauvage

L’éléphant n’est pas seulement une espèce magnifique et impressionnante, il joue aussi un rôle très important dans l’écosystème. Les scientifiques observent que la biodiversité des plantes décline fortement en Afrique de l’Ouest à cause notamment de l’extinction locale de l’éléphant de forêt. L'animal est un distributeur d’engrais majeur dans les forêts tropicales. La disparition de l'éléphant rend ces forêts moins résilientes à d'autres menaces comme la sécheresse. 

Ensemble, agissons maintenant pour sauver l’éléphant !

La protection de la biodiversité et de l’éléphant d’Afrique est une priorité pour le WWF. L’extinction de l’espèce n’est pas une fatalité mais nous devons agir maintenant ! Le WWF soutient des projets au Malawi et en Zambie pour lutter contre le braconnage, renforcer les aires protégées où vivent les éléphants et sensibiliser à l’importance de la survie de l’espèce. Le WWF lutte également pour un contrôle plus strict des produits issus du commerce illégal des espèces sauvages dans les pays de transit (dont la Belgique). Grâce aux dons, nous avons déjà sauvé des centaines d’éléphants ces dernières années. Par exemple, 217 éléphants ont été réintroduits dans le parc national de Majete au Malawi. En Zambie, nous avons mis fin au braconnage dans le Parc de Silowana. Il n’y a plus eu de massacre d’éléphant dans cette zone depuis 2017. Des mesures contre le braconnage existent et le WWF a besoin de votre aide pour les financer. Ensemble, nous pouvons sauver l’éléphant !