Un chocolat sans déforestation grâce au cacao des chakras de l’Amazonie

Un chocolat sans déforestation grâce au cacao des chakras de l’Amazonie

En Amazonie, des solutions existent pour que le cacao ne se cultive pas au prix d’une déforestation dévastatrice. Certaines communautés équatoriennes utilisent la « Chakra », un système ancestral qui permet d’allier production de cacao et biodiversité florissante. 

On le mange sous toutes ses formes : croquant, crémeux, dilué et fondu, avec du lait ou de l'eau, mélangé avec des fruits ou parfumé avec des fleurs. Il se marie avec plein de saveurs. Les chefs les plus renommé·es l'utilisent pour donner une touche secrète à leurs plats. Et les parents de la Terre entière amadouent leurs enfants avec cette délicieuse sucrerie. Vous l’avez deviné : c’est bien sûr le chocolat ! 

Le chocolat est fabriqué à partir du cacao, merveilleux cadeau que nous offre la nature. Cette fève, utilisée depuis plus de 1500 ans, est originaire de la jungle amazonienne. Au fil du temps, elle s’est répandue et a atteint l’Europe comme un produit de luxe pour la royauté et la noblesse. Aujourd’hui, le chocolat est accessible à tous et toutes.  

Mais saviez-vous que bon nombre des chocolats que nous trouvons dans les magasins sont le résultat d’une déforestation de masse ? De nombreuses entreprises cultivent le cacao en abattant des arbres ancestraux dans un système de monoculture intensive, qui dévaste les forêts du monde, exploite les producteurs, les productrices et parfois même les enfants.  

Heureusement, il existe des alternatives !  

Cacao, la fève d’or d’Amazonie  

L’Equateur est le plus grand producteur mondial de cacao. Mais heureusement, pas toujours au détriment de la nature. Au nord du pays, dans la réserve de Cuyabeno et la province de Napo, le WWF soutient un projet de culture durable de cacao coordonné par des communautés indigènes. Une production qui crée un cercle vertueux bénéfique pour la faune, la flore, l’économie locale… et les papilles gustatives.  

En effet, en Amazonie équatorienne, grâce au savoir ancestral des peuples indigènes et des communautés locales, on peut cultiver le cacao sans détruire les forêts. Le système agroforestier appelé « Chakra » (nom donné à la parcelle de culture traditionnelle) est basé sur la polyculture.  

Il permet de planter du cacao parmi des arbres ancestraux comme le ceibo ou le guayacán, et avec d'autres plantes comme la guayusa, le manioc, le bananier ou la guaba.  

En plus de maintenir la biodiversité locale, ce système permet également l'autorégulation des ravageurs et des maladies. Le Chakra s’appuie en effet sur l'association complémentaire des plantes et la conservation de la flore et de la faune locales, dont fait partie l’iconique jaguar. La nature est sage, elle génère ses propres défenses et se régénère, quand l'être humain le permet.  

De la production du cacao au chocolatier et à la chocolatière 

Le projet du WWF consiste à aider les communautés productrices à établir une relation commerciale directe avec les entreprises du secteur du chocolat. Cela permet de leur garantir des paiements équitables et réguliers. Aujourd’hui, les fèves de cacao sont achetées directement  à la communauté de Zancudo Cocha, à un prix bien plus équitable que la moyenne. Depuis 2019, la communauté a par ailleurs obtenu la certification “Agriculture Biologique”. A Tena, le WWF travaille avec les associations productrices de cacao durable Kallari, Wiñak, Tsatsayaku pour renforcer des pratiques agricoles durables et permettre l’exportation en Alemagne. 

Ce système agroforestier offre une vraie alternative à la production intensive de cacao liée à de hauts risques de déforestation – et, à ce titre, notre plaisir coupable peut devenir un plaisir, tout simplement. 

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