Le WWF-Belgique collabore avec le Projet de Parc National de la Vallée de la Semois

Le WWF-Belgique collabore avec le Projet de Parc National de la Vallée de la Semois

La Belgique a beau être un petit pays, nous pouvons nous réjouir de posséder une nature diversifiée et des paysages à couper le souffle. Pour contribuer à préserver ce patrimoine sauvage, il est important de créer de larges zones protégées. C’est ce que comptent faire nos partenaires de la vallée de la Semois, qui ont présenté leur candidature pour devenir un parc national. Notre expert en biodiversité, Corentin Rousseau, travaille en étroite collaboration avec eux pour s'assurer que deux espèces emblématiques reçoivent une attention toute particulière.

La vallée de la Semois est une zone importante : ses plus de 25 000 hectares abritent une grande variété d'espèces animales et végétales. Le paysage rocheux offre de nombreuses possibilités aux plantes et aux insectes. Les forêts sont vastes et les rivières peu polluées. Beaucoup de facteurs sont ainsi réunis pour donner une seconde chance à deux espèces animales clés : la loutre et le lynx.

Pourquoi la loutre et le lynx sont-ils si importants pour la vallée de la Semois ?

Ces espèces sont ce que nous appelons des « espèces parapluie ». En les protégeant, nous protégeons également toutes les plantes et tous les animaux qui vivent dans la même zone. Par exemple, la loutre ne peut survivre que s'il y a suffisamment de poissons dans les rivières et suffisamment d'abris sur les berges. Pour y parvenir, nous devons améliorer la qualité des rivières et fournir suffisamment de végétation sur les berges, ce qui profitera à des espèces telles que la martre et la perche, une espèce de poisson.

Il n’y a qu’un lynx en Belgique pour le moment, mais le fait qu'il puisse survivre seul depuis deux ans est un bon signe. En étendant son habitat et en assurant une meilleure connectivité, d'autres lynx d'Allemagne pourraient traverser la frontière et permettre ainsi la survie de l'espèce en Belgique.

Comment créer une connectivité dans un espace naturel ?

Par bonne connectivité, nous entendons que tous les éléments soient présents pour que les animaux puissent se déplacer en toute sécurité d'une zone à l'autre. Par exemple, il serait possible de « connecter » la Lesse et l'Ourthe en créant des corridors verts entre ces rivières.

Une autre solution serait de supprimer les obstacles pour les animaux. Par exemple, le WWF et ses partenaires ont installé un premier « loutroduc » dans la Vallée de la Semois.  Ce passage à faune permet aux loutres de se déplacer en toute sécurité sous les ponts. Cela leur évite de devoir traverser la route, ce qui pourrait entraîner une collision.

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