Océan : un traité historique pour protéger la haute mer

Océan : un traité historique pour protéger la haute mer

Ce samedi 4 mars 2023 à New York, les Nations Unies se sont accordées sur le texte d’un nouveau traité mondial sur la haute mer. Le WWF salue cet accord qui va créer un cadre pour protéger cette partie vitale de notre océan, en conservant la vie marine et en limitant, dans ces eaux, les pratiques nuisibles.

La haute mer, ce sont ces eaux situées au-delà des juridictions nationales et qui représentent près de deux tiers de la superficie totale de l’océan de notre planète. Jusqu’ici, seul environ 1 % de cette immense étendue est protégé, et encore, avec une gestion peu efficace. Mais les choses vont enfin pouvoir changer : ce samedi 4 mars à New York, les délégué·es des Nations Unies se sont accordé·es sur le texte d’un nouveau traité mondial qui décrit les mécanismes de conservation et d'utilisation durable de la biodiversité marine qui doivent être mis en place dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale, y compris en haute mer.

Protéger la haute mer et diminuer l’impact des activités

Pour le WWF, l'accord permettra la création d'aires marines protégées en haute mer, une meilleure coopération et une diminution de l'impact cumulatif des activités exercées en haute mer. L'impact de la surpêche, de la pêche illégale, de la pollution, du changement climatique et des menaces émergentes telles que l'exploitation minière des grands fonds marins sur la vie de l’océan ne peut être résolu par une seule nation - il faut y apporter des réponses mondiales coordonnées dans le cadre d'un traité international.

« La Belgique doit prendre les devants »

L’année dernière, lors de la COP15 à Montréal, près de 200 pays se sont engagés à protéger et à conserver au moins 30 % de l’océan, et à veiller à ce que 30 % des zones dégradées soient en cours de restauration, d'ici 2030. La signature de cet accord est donc un pas décisif vers la réalisation de cette promesse. Rappelons que la haute mer est l’héritage commun de toute l'humanité et, à ce titre, la responsabilité de chaque pays. Il faut donc désormais que les gouvernements adoptent et ratifient cet accord. « En tant que Blue Leader, la Belgique doit prendre les devants en étant l'un des premiers pays à approuver et à ratifier le texte. En outre, la Belgique devrait s'efforcer de faire en sorte que le traité entre en vigueur le plus rapidement possible et qu’il soit mis en œuvre de manière efficace et ambitieuse afin de protéger efficacement la biodiversité en haute mer d'ici 2030 », explique Sarah Vanden Eede, experte océan au WWF-Belgique.

La haute mer, précieuse alliée

Nous devons protéger collectivement l’un des éléments les plus précieux de notre planète. La haute mer joue un rôle essentiel pour de nombreuses espèces importantes de requins, de thons, de baleines et de tortues de mer. Elle constitue donc également la majeure partie de notre précieux océan, qui est un allié crucial contre les effets du climat : 23 % des émissions de carbone liées à l'activité humaine ont été absorbées par l'océan au cours des dix dernières années. Il absorbe également plus de 90 % de l'excès de chaleur mondial causé par le réchauffement climatique d'origine humaine.