L’Aquascope de Virelles, site naturel d’exception et porte d’entrée du Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse

L’Aquascope de Virelles, site naturel d’exception et porte d’entrée du Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse

Cogéré par le WWF-Belgique et Natagora, l'étang de Virelles est l’un des plus grands plans d’eau de Wallonie. Entouré de roselières, prairies humides et forêts de chênes, il forme un écosystème remarquable, devenu en 2023 l’une des portes d’entrée officielles du Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse.

Un passé peu naturel… et une renaissance

 Si vous cherchez l'étang de Virelles sur internet, vous lirez immédiatement qu'il s'agit d'un étang artificiel situé dans la commune wallonne de Chimay. En effet, à l'origine, l'eau servait à l'industrie métallurgique locale. Plus tard, il est devenu un lieu de loisirs, parfois maltraité par l’usage d’herbicides pour limiter la progression de certaines espèces comme les roseaux pour ne pas gêner la pratique de sports nautiques. Mais tout change en 1983, quand une occasion intéressante se présente : celle d’en faire une réserve naturelle.

C’est alors qu’interviennent les trois associations fondatrices : les RNOB (Réserves naturelles ornithologiques de Belgique) et AVES (Association d’études d’oiseaux) - devenus aujourd’hui Natagora -, et le WWF. Une nouvelle ère commence : celle de la restauration écologique et de la sensibilisation du public.

L'étang de Virelles

Le rôle du WWF : hier et aujourd’hui

Dès la genèse du projet, le WWF a joué un rôle structurant : à la table des fondateurs, dans la définition des objectifs de conservation, et dans la gouvernance de la réserve. Aujourd’hui encore, nous sommes partie prenante de l’ASBL Virelles-Nature, co-dirigée avec Natagora, qui gère le développement du site.

Ce partenariat a permis la création d’infrastructures comme :

  • Un centre d’accueil moderne et immersif,
  • Des observatoires et sentiers pédagogiques,
  • Des programmes éducatifs.

Grâce aux financements européens post-Covid, le site a bénéficié de rénovations majeures et d’un vaste réseau d’îlots pour la faune aquatique, renforçant ainsi son rôle de refuge écologique.

Une biodiversité hors du commun

Avec ses 160 hectares, dont 80 ha d’étangs, l’Aquascope de Virelles est une zone humide d’importance majeure en Wallonie. La faible profondeur de l’étang permet à l’eau de se réchauffer rapidement et certains cours d’eau alimentant l’étang sont riches en azote… ce qui peut favoriser le développement d'algues et déséquilibrer cet écosystème fragile. Pour y remédier, l’étang est régulièrement vidé : un processus contrôlé qui permet de réduire la turbidité, et de renouveler la vie.

Sterne pierregarin

Cette gestion écologique permet d’accueillir des espèces remarquables :

  • La sterne pierregarin, qui vient y nicher – une rareté en Wallonie !
  • Le balbuzard pêcheur, observé chaque printemps et automne, qu’on espère voir se reproduire ici, ce serait une première depuis un siècle.
  • Le pygargue à queue blanche, majestueux rapace régulièrement présent.
Pygargue à queue blanche

Et ce n’est pas tout : l’Aquascope de Virelles est célèbre pour sa roselière de plusieurs hectares, un habitat fragile qui abrite régulièrement :

  • Le butor étoilé,
  • La rousserolle turdoïde,
  • La gorgebleue à miroir, aux couleurs éclatantes.
Gorgebleue à miroir

Dans les forêts alentours, d’autres espèces rares trouvent refuge, comme la cigogne noire, qui y niche, et la cigogne blanche, visible dans les prairies humides.

Avantage pour les membres du WWF

En tant que membre du WWF, vous avez accès à une réduction de deux euros à l’entrée. N’oubliez pas votre carte de membre !