La Mer de Ross, le plus grand sanctuaire marin du monde
La Mer de Ross, le plus grand sanctuaire marin du monde
Les progrès que nous avons accomplis ensemble...
La mer de Ross est une vaste baie du continent Antarctique. Parfois surnommée « le dernier océan », elle est considérée comme l'une des zones sauvages les plus vierges de la planète… et nous sommes déterminés à ce qu'elle le reste.
En 2016, après des années de travail du WWF et de nombreux autres acteurs, les gouvernements ont accepté de créer le plus grand plan de protection de l’océan du monde dans l'océan Austral. Une zone de plus de 1,5 million de km² au large de l'Antarctique - la taille de la France, de l'Allemagne et de l'Espagne réunies - a été allouée à la conservation. Plus de 70 % de cette zone est une réserve marine entièrement protégée, le reste étant réservé à une pêche de recherche strictement contrôlée.
Les eaux et la glace de mer de la mer de Ross grouillent de vie. Ses eaux riches en nutriments produisent de grandes quantités de krill et de plancton, qui abritent à leur tour d'innombrables poissons, oiseaux de mer, phoques et baleines - soit un total incroyable de 16 000 espèces. La région abrite un tiers des manchots Adélie du monde, un quart des manchots empereurs, un tiers des pétrels antarctiques et plus de la moitié des phoques de Weddell du Pacifique Sud.
La protection de la mer de Ross est une réalisation historique, car elle a nécessité l'accord de 24 pays plus l'Union européenne. Elle montre que les pays peuvent s'unir pour protéger l'océan dont nous dépendons tous.
Les défis que nous devons encore relever...
La réserve marine de la mer de Ross est vaste, mais elle ne couvre qu'une petite partie du vaste océan mondial.
Malgré une forte augmentation des aires marines protégées au cours des dernières années, seul 8 % de l’océan sont officiellement protégé. Et seule une petite partie de cette zone est bien gérée, les activités nuisibles pouvant se poursuivre dans de nombreuses zones protégées.
Nous voulons que 30 % des terres et des mers soient correctement protégées d'ici à 2030. La protection et la restauration d'habitats clés sont des moyens efficaces de préserver des espèces sauvages précieuses, de soutenir les pêcheries et de renforcer notre résilience climatique.
Les populations en bénéficient, car la fermeture de certaines zones à la pêche entraîne en fait une augmentation des prises dans les eaux voisines, les stocks de poissons se développant. Par ailleurs, le tourisme côtier profite de mers propres et saines.
Les zones protégées situées à des endroits stratégiques, et gérées avec soin, peuvent apporter un triple bénéfice en termes d'augmentation des possibilités de développement durable pour les communautés côtières, de réduction des effets néfastes de la crise climatique et de renforcement de la résilience des systèmes naturels de l'océan.
Dans le monde entier, nous travaillons avec les gouvernements, les scientifiques, les industries et les communautés locales afin d'identifier les zones à protéger et de nous assurer qu'elles sont gérées d'une manière qui soit bonne pour la nature et pour l’humain.