Collaborer pour une meilleure nature en Belgique
Collaborer pour une meilleure nature en Belgique
« Ensemble, tout est possible », voici la devise du WWF. En Belgique, c’est notamment en collaborant avec les parcs nationaux que nous la mettons en pratique. Et ainsi, même avec une petite équipe, nous pouvons avoir un grand impact ! Découvrez comment, avec nos partenaires des parcs nationaux, nous donnons un coup de pouce à la nature belge.
Lâcher prise dans le Limbourg
Dans les forêts de chênes du Limbourg, la province la plus verte de Flandre, nous travaillons avec le Regionaal Landschap Kempen en Maasland (RLKM - Paysage Régional de la Campine et de la Meuse) sur le principe de réensauvagement (rewilding) et la connectivité écologique. Le Limbourg a vu naître le tout premier parc national de Belgique, et possède donc de grands espaces de nature protégée. Avec les gestionnaires de cette nature, nous avons décidé de lâcher un peu les rênes ; laisser la nature suivre son cours. Il y existe déjà de nombreux exemples de cette approche. Par exemple, plutôt que d’utiliser de lourdes machines pour tondre, ils laissent les chevaux sauvages et les bovins brouter et entretenir les prairies.
Le Landschapspark Maasvallei (Parc Paysager de la Vallée de la Meuse), initiative du RLKM, est aussi un excellent exemple de restauration de la nature. Voilà déjà trois décennies que la restauration de la nature est une réalité, ici. Grâce aux actions mises en place, la Meuse a désormais deux fois plus d’espace pour serpenter naturellement, et les zones tampons ont été élargies. La région de la Meuse est ainsi mieux armée contre les inondations. La biodiversité en profite aussi : l’espace naturel gagné a permis de tripler le nombre d’espèces présentes !
Retours dans la Vallée de la Semois
Plusieurs espèces ont trouvé un habitat approprié dans la vallée de la Semois. Tant la loutre que le lynx ont réinvesti cette région ces dernières années. Pour donner à ces animaux et à leurs habitats toutes les chances de s’épanouir, cette région s’est vue élire parc national. Avec le nouveau Parc National de la Vallée de la Semois, nous nous concentrons sur la restauration des berges (afin que la loutre s'y sente mieux) et la restauration et création de lisières de forêt (afin d’améliorer la connectivité naturelle pour le lynx et d'autres espèces).
Ce travail se poursuivra dans les années à venir. Objectif : faire des forêts de la vallée de la Semois un habitat idéal accueillir des populations stables de lynx, de loutres et autres espèces clés.
Nature unique de marée dans la Vallée de l'Escaut
La vallée de l’Escaut (Scheldevallei) abrite un vaste réseau de rivières où l’Escaut, la Rupel, la Durme et la Dendre se rejoignent et se mêlent. La terre et l'eau y sont tressées par de nombreux bancs de sable, marais, méandres, ruisseaux, prairies et étangs. La vallée de l’Escaut abrite une faune et une flore exceptionnelles, dont l’iconique loutre ! Cet animal timide fait son retour dans notre pays et se sent chez lui dans cette région naturelle unique.
Unique ? Oui : les marées d'eau douce qui entrent en contact avec les marais salants créent un paysage riche, surnommé les « mangroves de l'Europe ». C'est déjà particulier en soi, mais ce qui l'est encore plus, c'est que les effets des marées se font sentir très loin à l'intérieur des terres. Le niveau de l'eau peut varier de six mètres chaque jour ! De sorte que les paysages ne sont jamais les mêmes.
Ces marées sont aussi utiles. Elles contribuent à maintenir une grande biodiversité de notre nature. Par ailleurs, les tourbières de la vallée de l'Escaut absorbent de grandes quantités de CO2, et les zones humides sont importantes dans la lutte contre la sécheresse.
Plus de nature humide et moins de pollution, c’est ce que recherche la loutre. Entretemps, on estime que 5 à 25 loutres vivent dans la vallée de l'Escaut. Pour leur donner une raison de rester, nous mettons en lumière les principales menaces et les accompagnons d’ un plan d’action concret. C’est ainsi que nous avons déjà commencé à restaurer les berges et les frayères et à enlever les obstacles obsolètes… Ainsi, la loutre peut se mouvoir librement, en toute sécurité, en trouvant suffisamment de cachettes et de nourriture. En d’autres mots : c’est ainsi qu’elle peut prospérer ici en Belgique.