Ces animaux qui nous aident à lutter contre le changement climatique
Ces animaux qui nous aident à lutter contre le changement climatique
Au-delà d’être majestueux ou mignons, de nombreux animaux jouent un rôle vital dans leur écosystème. Mieux : certains contribuent à stabiliser le climat mondial. La baleine, l’éléphant et la loutre illustrent ainsi très bien à quel point la nature et le climat font partie du même combat. Sauver l’un, c’est sauver l’autre, et vice-versa.
Il existe un lien très clair entre la biodiversité et le changement climatique : ce sont comme deux faces d’une même pièce. D’un côté, le changement climatique constitue l’une des cinq grandes menaces de la biodiversité*. De l’autre, la biodiversité joue un rôle très important dans la stabilité du climat. On ne peut résoudre un problème sans résoudre l’autre. Si l’un des deux s’aggrave, l’autre suivra inexorablement la même pente fatale.
*les quatre autres étant la perte et la dégradation des habitats, la surexploitation des espèces, la pollution, les espèces invasives et les maladies.
Ainsi, environ 40 milliards de tonnes de CO2 sont libérées dans l’atmosphère chaque année à cause des activités humaines, dont la moitié s’accumule et renforce l’effet de serre et le réchauffement de la planète. L’autre moitié est absorbée par les végétaux, par l’océan… et par de nombreuses espèces animales ! Quelques exemples :
La baleine
La baleine est une alliée formidable pour capturer le CO2. Tout d’abord, elle fournit des nutriments aux phytoplanctons via ses excréments. Et ces phytoplanctons - de petits végétaux microscopiques qui flottent à la surface de l’eau - transforment le CO2 en oxygène. Ce sont eux qui nous fournissent 40 % de l’oxygène que nous respirons – soit plus de quatre fois la forêt amazonienne !
En parallèle, les baleines accumulent dans leur corps des dizaines de tonnes de CO2, du CO2 qui y restera emprisonné pendant des siècles, même une fois que la baleine meurt et sombre au fond de l’océan (33 tonnes de CO2 par baleine en moyenne !). Avant l’ère industrielle et la chasse à la baleine, elles capturaient l’équivalent actuel de la consommation de 40 000 à 410 000 voitures par an !
L'éléphant de forêt
L'éléphant de forêt, espèce en danger critique d’extinction, vit dans les forêts tropicales d’Afrique centrale. On peut l’appeler « jardinier paysagiste » : il taille la jungle lors de sa quête quotidienne de nourriture. De son lourd pas, il piétine les buissons à croissance rapide, permettant aux arbres à la croissance plus lente de se développer davantage. Or, ce sont précisément ces arbres qui séquestrent une énorme quantité de CO2.
Le travail des éléphants de forêt génère donc une précieuse augmentation du stockage de carbone. Or sachant que ces éléphants ont été braconnées à 91 % de leur population, le rétablissement de leur espèce permettrait théoriquement de capter plus de 6 000 tonnes de CO2 supplémentaires par km². Une quantité équivalente à celle captée par plus de 250 000 arbres !
La loutre de mer
La loutre de mer a besoin de manger d’énormes quantités par rapport à son poids. Parmi ses aliments préférés figurent les oursins, faciles à attraper et denses en calories.
Lorsqu’elle est présente, la loutre de mer mange tellement d'oursins que la population de cet invertébré reste faible. À contrario, sans elle, le nombre d'oursins augmente. Ces derniers coupent alors les algues laminaires, et en se multipliant, finissent par manger même les petites pousses d’algues ; c’est ainsi qu’une véritable forêt d’algues peut rapidement devenir un désert au fond de l’océan.
Or, les algues laminaires absorbent une énorme quantité de carbone présent dans l’atmosphère, notamment grâce à leur croissance rapide (jusque 60 cm par jour).
La nature est une alliée précieuse
La nature est donc une alliée précieuse face au changement climatique, à condition de lui laisser faire son travail ! Aujourd’hui malheureusement, ce n’est pas le cas. Et la nature elle aussi souffre du changement climatique. De ce fait, son rôle de pompe à CO2 est moins efficace… Un cercle vicieux auquel il est grand temps de mettre un terme en protégeant la nature et le climat.
Aujourd’hui déjà, le nombre d’espèces animales et végétales éteintes ou gravement menacées augmente de manière vertigineuse.Selon notre Rapport Planète Vivante 2020, les populations de vertébrés ont perdu en moyenne 68 % de leurs effectifs depuis 1970 !
COP26 : moment décisif
Six ans après la COP21 et l’Accord de Paris, la 26e conférence des parties des Nations unies (COP26) qui se tient à Glasgow du 1er au 12 novembre 2021 est un rendez-vous climatique crucial. Découvez-ici ses enjeux.
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