Sans éco-gardes, il n’y aurait plus de tigres sauvages

Sans éco-gardes, il n’y aurait plus de tigres sauvages

Les éco-gardes, sont en première ligne de la protection des espèces menacées dans le monde. Ces femmes et hommes dédient leur vie à la sauvegarde de la nature, souvent au détriment d’une vie de famille équilibrée, mais aussi de leur propre santé et sécurité. Portrait de ces héros indispensables, bien que trop souvent oubliés.

 

C’est une triste réalité : chaque semaine, deux tigres, 480 éléphants, environ 1 000 pangolins, et tant d’autres espèces, sont braconnés. Les tigres ont disparu de trois pays d’Asie : Cambodge, Vietnam et Birmanie. L’un des grands coupables de ce déclin dramatique ? Le trafic illégal d’espèces sauvages.

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Mais la situation serait encore bien pire sans la présence d’éco-gardes pour protéger la faune et la flore. Sans éco-gardes, il n’y aurait tout simplement plus de tigres sauvages.
Grâce à leurs actions, certains pays sont d’ailleurs déjà parvenus à atteindre l’objectif ultime du « zéro braconnage ». Le Cambodge n’a pas perdu un seul éléphant depuis 2017, et le Népal s’enorgueillit qu’aucun éléphant, rhinocéros ou tigre n’a été braconné depuis 2011. Des victoires que l’on doit en grande partie à aux efforts continus de ces éco-gardes, véritables protecteurs de la nature.

Je soutiens les éco-gardes 

Éco-garde au pays du tigre : du mythe à la réalité ?

« Travailler dans la nature semble parfois un emploi assez glamour, de l'extérieur. Mais il ne faut pas se faire d'illusion sur la réalité du terrain », résume Chris Galliers (Game Éco-garde Association of Africa).
A priori, les éco-gardes ont tous les traits du héros. Dans les treize pays du tigre, par exemple, ils sont les yeux et les oreilles de la forêt : leur objectif principal est de protéger la vie sauvage et les espaces naturels. Au Cambodge, les patrouilles durent plusieurs jours, car l’immensité de forêt ne permet pas de retourner au centre tous les soirs. Par petits groupes de cinq ou six, les éco-gardes partent courageusement à la recherche de traces de braconniers et de pièges à désamorcer. Ils organisent souvent trois patrouilles de suite ; des semaines qu’ils passent loin de leurs proches, sans possibilité de les contacter.

Les éco-gardes ont également d’autres rôles clés à jouer : de l’étude de l’état de la biodiversité à la sensibilisation des communautés locales, en passant par la gestion des feux de forêt, ou encore le soutien à l’écotourisme, leurs tâches sont diverses. Avec un point commun : la sauvegarde de la biodiversité.

60 % n’ont pas accès à l’eau potable

Leurs conditions de travail, déjà difficiles en soi, sont aggravées par le manque de moyens dont ils disposent. Ce sont souvent les oubliés du gouvernement. En Asie du Sud-Est, les chiffres de la réalité du terrain sont glaçants : 60 % des éco-gardes partent en patrouille sans eau potable ; 40 % sans équipement adéquat, et 45 % sans tente pour se protéger la nuit, même pendant la saison des pluies. Leurs salaires sont bas, leur prise de risque énorme, et leur sécurité sociale, quasiment inexistante. Ce qui vaut souvent à la profession le surnom peu attrayant du « plus dur métier du monde ».

WWF tigre ranger tijger gallery03« J’ai réclamé pendant des mois pour avoir de nouveaux kits de premiers secours pour les éco-gardes.
Quand ils sont enfin arrivés, presque tous les produits qu’ils contenaient étaient périmés
»,
se souvient James Lourens, chef des éco-gardes de la forêt de Srepok, au Cambodge. 

Blessé dans la forêt

Autre problème de taille : le matériel de communication. Sur des étendues aussi vastes, il est primordial, pour assurer la sécurité des éco-gardes, qu’ils puissent communiquer avec le centre. Mais force est de constater que nous sommes loin du compte. C'est ainsi qu’ après avoir été blessé par balle par un braconnier, Cheng Chanty dut attendre près de quatre heures dans la forêt avant que ses compatriotes trouvent du signal pour alerter le centre. Une attente qui aurait pu lui être fatale, d’autant que l’extraction des blessés est un autre défi non négligeable. « Quand nous sommes blessés dans la jungle, il est très difficile d'accéder à des traitements médicaux, particulièrement si nous avons besoin de l'intervention d'un médecin. Il n'y a pas d'hélicoptère pour nous sortir de là et nous amener rapidement à l'hôpital en cas d'urgence », déplorait un éco-garde. 

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Le WWF veut combler ces gouffres

Les éco-gardes, qui jouent un rôle central dans la conservation de la nature, ont besoin d’énormément de soutien : il est temps d’agir ! Le WWF œuvre avec les gouvernements et les ONG partenaires pour améliorer leurs conditions de travail. À Srepok, au Cambodge, une partie des éco-gardes a enfin reçu de nouvelles bottes le mois dernier. Des panneaux solaires installés il y a quelques semaines permettent désormais aux éco-gardes d’avoir accès 20 litres d’eau potable par jour. Des avancées majeures, qui ne suffisent pourtant pas à assurer des conditions décentes de travail pour chacun d’entre eux.

WWF tigre ranger tijger gallery4Les éco-gardes accueillent avec soulagement les panneaux solaires qui leur permettront
de produire 20 litres d’eau potable par jour.

À vous de jouer : aidez-les ! 

En faisant un don, peu importe le montant, vous changez la condition de travail d’un éco-garde, en première ligne pour la protection de la nature. Par exemple, avec 50 euros, vous offrez déjà une nouvelle paire de bottes. Avec 75 euros, un kit de premiers secours. Avec 125 euros, une tente pour s’abriter pendant la saison des pluies.

Faites un don qui changera la vie d’une personne qui dédie sa vie à la protection de la nature. Car sans eux, il n’y aurait déjà plus de tigres sauvages.

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