(En)jeux climatiques : ces records du monde à ne pas battre

(En)jeux climatiques : ces records du monde à ne pas battre

À la veille des Jeux olympiques de Paris, le WWF attire l'attention sur d’autres records : les températures exceptionnellement élevées et la perte considérable de biodiversité auxquelles nous sommes confronté⸱es. Le WWF appelle les différents pays à redoubler d'efforts et à agir pour notre planète.  

Paris, mardi 23 juillet 2024 – L’objectif des Jeux olympiques ? Repousser les limites de ce que l’être humain peut accomplir, et battre ainsi des records. Une nouvelle campagne du WWF prévient qu’il existe des records qu’il ne faut surtout pas battre :  les récents records climatiques. Car les températures anormales, la disparition de la nature et la fonte des glaces menacent notre survie à tous et à toutes. De tels records ont également été enregistrés en Belgique.  

Pendant les Jeux olympiques, nos athlètes démontreront qu'en fournissant des efforts exceptionnels, il est possible d'accomplir de grandes choses. « Nos dirigeantes doivent faire preuve de la même détermination que ces athlètes, et inverser ainsi la tendance pour le climat et la nature », déclare Koen Stuyck, responsable de la politique climatique au WWF. 

Dans une nouvelle vidéo, le WWF met en évidence le nombre inédit de records climatiques qui ont été battus en 2023. Cette vidéo superpose les images de ces phénomènes météorologiques extrêmes à des commentaires sportifs, et fait ainsi passer un message clair : notre monde bat trop de records climatiques. Mais nous pouvons encore changer les choses, à condition d’agir ensemble et maintenant.  

Records de pluie en Belgique  

2023 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée au niveau mondial, et de nombreux pays ont connu des records de température et des conditions météorologiques extrêmes. Le Mozambique a ainsi dû faire face au cyclone tropical le plus long jamais enregistré, la Grèce a subi les plus grands feux de forêt jamais enregistrés dans l'UE, et de nouveaux records de chaleur ont été battus en France, en Chine, en Thaïlande, au Bangladesh, en République démocratique du Congo, en Haïti, à Oman et au Pérou.   

Image extraite de la vidéo.

En parallèle, en Belgique, l’Institut Royal Météorologique annonçait que le mois de juin 2024 était le neuvième mois consécutif dont les précipitations étaient supérieures à la moyenne, un record pour notre pays. Lors des inondations du Westhoek (novembre 2023), les précipitations avaient même été trois fois supérieures à la normale : statistiquement, un tel phénomène ne se produisait que tous les 250 ans. Ces précipitations exceptionnelles s'expliquent en partie par le fait que la température de l’eau de la mer du Nord belge était plus élevée que la normale - entre 1 et 3 degrés supplémentaires. 

Une chaleur qui affecte aussi les JO  

Comme les années précédentes, les prévisions de l’été 2024 restent chaudes : juin 2024 était le 12e mois consécutif au cours duquel les températures mondiales dépassaient de plus de 1,5°C les niveaux préindustriels.   

Des chercheurs de l'université de Portsmouth mettent également en garde contre la chaleur intense qui pourrait mettre en danger les athlètes pendant les Jeux olympiques de Paris. Selon ces scientifiques, la ville de Paris pourrait connaitre des températures encore plus hautes que celles des derniers Jeux de Tokyo (organisés en 2021). 

Solutions

Le WWF espère que les valeurs d’ambition et d’effort collectif illustrées par les Jeux olympiques inspireront les dirigeant⸱es et les citoyen⸱nes du monde entier à prendre les mesures qui s’imposent face au changement climatique et à la perte de biodiversité. 

« Il est encore possible d’inverser la tendance », affirme Koen Stuyck. « Les solutions existent, il faut désormais accélérer leur mise en œuvre. L'année dernière, nous avons déjà enregistré une croissance record des énergies renouvelables. Voilà le type de record qui doit être battu ! Et nous devons viser d’autres records, notamment en termes de conservation et de restauration de la nature, de diminutions des subventions aux combustibles fossiles, de résilience aux événements climatiques extrêmes, etc. », explique M. Stuyck.   

« Les dernières recommandations budgétaires que la Commission européenne a adressées à la Belgique insistaient notamment sur l’importance pour notre pays de diminuer ses subventions aux combustibles fossiles et d’investir plus pour le climat. Nous avons une occasion unique de nous engager en faveur du climat et de la nature. Notre planète vivante ne mérite rien de moins que des efforts équivalents à une médaille d'or aux JO », conclut M. Stuyck.

Image extraite de la video.

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À propos du WWF (World Wide Fund for Nature)
Depuis 60 ans, le WWF est l’une des principales organisations indépendantes de préservation de la nature et l’une des plus expérimentées. Il compte plus de cinq millions de membres, donateurs et donatrices, au sein d’un réseau mondial actif dans plus de 100 pays.

Le WWF coopère avec d’autres acteurs et actrices pour mettre fin à la dégradation des milieux naturels sur la planète et œuvrer à un avenir où les humains vivront en harmonie avec la nature, par la conservation de la diversité biologique, la promotion d’une utilisation durable des ressources naturelles et la lutte contre la pollution et le gaspillage. Les 10 prochaines années seront cruciales pour aborder les principales menaces qui pèsent sur la nature et sur l’humanité.