« De doux rêveurs ? Nous sommes au cœur de l'action ! »

« De doux rêveurs ? Nous sommes au cœur de l'action ! »

Le WWF-Belgique anticipe les catastrophes naturelles à venir en renforçant son Fonds de résilience en cas de crise.  

Bruxelles, le 29 août 2023 – Vagues de chaleur, feux de forêt, ouragans et inondations : les catastrophes naturelles vont se multiplier dans les années à venir. En raison du changement climatique, les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et ils ont des conséquences désastreuses pour les humains comme pour la faune sauvage. Le WWF-Belgique a débloqué 100 000 euros pour son Fonds de résilience, qui servira à répondre aux besoins les plus urgents. « En cas de catastrophe naturelle, nous voulons être en mesure de réagir rapidement », explique Nicolas Tubbs du WWF. Désormais, les citoyen·nes peuvent également contribuer à ce fonds. 

Avec chaque fraction de degré de réchauffement climatique, la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes continuera d'augmenter. Telle est la dure réalité qui nous attend. Les feux de forêt en Grèce, au Canada et à Hawaï, les températures avoisinant les 50 degrés en Italie, les inondations dévastatrices au Pakistan et les sécheresses catastrophiques dans la Corne de l'Afrique n’en sont que quelques exemples. À l'échelle mondiale, nous devons nous préparer à de nombreux autres phénomènes extrêmes et aux ravages qu'ils amèneront.  

En Belgique aussi 

Depuis juillet 2021, nous savons tous que notre pays n’est pas à l’abri de ces catastrophes. La quantité gigantesque de pluie tombée à ce moment-là dans la province de Liège avait entraîné de graves inondations qui ont fait 39 morts et 2,8 milliards d'euros de dégâts matériels.     

Avec son Fonds de résilience en cas de crise, le WWF-Belgique se prépare à faire face à d'autres catastrophes naturelles à travers le monde. Environ 3,6 milliards de personnes vivent actuellement dans des situations très vulnérables aux catastrophes climatiques, ce qui est très inquiétant.   

« Nous constatons que le nombre de catastrophes naturelles dans le monde est en augmentation et nous voulons nous préparer à y répondre rapidement. Face à cette tendance, nous ne restons pas inactifs. Grâce à notre Fonds de résilience, nous allons sur le terrain et formulons des réponses concrètes pour aider efficacement la nature, les humains et les animaux sauvages », explique M. Tubbs. 

Sauver les animaux  

Avant la création de son Fonds de résilience, le WWF-Belgique apportait déjà une aide dans les zones de crise, mais cette aide est à présent plus rapide et plus structurelle grâce à l’introduction de ce Fonds de résilience.  

« Prenons l'exemple de la Grèce », explique M. Tubbs. « Lors des graves feux de forêt de 2021, nous avons décidé d'apporter un soutien technique et matériel aux pompiers. Nous avons également soutenu une ONG locale qui sauvait les animaux des flammes. Avec ce Fonds de résilience, nous voulons être prêts dans les années à venir à fournir encore plus d'aide dans les situations d'urgence dans le monde entier : et on en aura besoin ». 

© Andrea Bonetti / WWF-Grèce.

Et le fait qu’il s’agisse d'un fonds de ‘résilience’ et non d'un simple fonds de crise est important : grâce à ce fonds, le WWF-Belgique fournit non seulement une aide d'urgence au moment où une catastrophe survient, mais aussi à plus long terme. « L’aide d'urgence se tarit très rapidement après une catastrophe, alors que la nature a besoin de temps pour se rétablir », souligne M. Tubbs. 

Besoins spécifiques  

Pour expliquer le fonctionnement de ce fonds, M. Tubbs évoque à nouveau l'exemple de la Grèce : « Nous avions agi immédiatement pour aider à secourir les animaux des zones embrasées ; mais ces animaux ont ensuite dû être soignés et hébergés jusqu'à ce qu'ils soient guéris. Nous avons donc également soutenu financièrement cette étape. La manière dont nous interviendrons avec notre Fonds de résilience dépendra toujours de la crise et de ses besoins spécifiques », précise-t-il.   

Soutien des citoyen·nes 

Le WWF-Belgique a lancé ce Fonds de résilience en 2021. L'organisation avait alors injecté un million d'euros dans son démarrage et sélectionné une dizaine de projets concrets dans le monde entier qu'elle a soutenus au cours d'une phase pilote. Le fonctionnement et l'impact de ce fonds ayant récemment fait l'objet d'une évaluation positive, le WWF-Belgique débloque aujourd’hui un nouveau financement pour le renforcer. 

Ce qui est nouveau, c'est que les citoyen·nes peuvent désormais soutenir directement ce Fonds de résilience en faisant un don. En unissant nos efforts, nous pouvons contribuer à éviter ou à atténuer les pires conséquences de la crise climatique.

Limbourg  

Aux côtés de l'aide d’urgence et du soutien à plus long terme, la prévention fait elle aussi partie des priorités du Fonds de résilience. Un exemple : savez-vous pourquoi les fortes pluies de juillet 2021 ont eu des conséquences aussi dramatiques à Liège et pas dans le Limbourg, la province voisine ? C’est grâce à des projets de restauration de la nature qui avaient eu lieu sur les berges de la Meuse limbourgeoise. En intervenant de manière préventive et en considérant la nature comme notre alliée, nous pouvons mieux nous armer face au changement climatique.

Quels projets le WWF-Belgique a-t-il soutenus via le fonds de résilience durant sa phase pilote ?  En voilà deux exemples 

Les panthères de Perse  

Comme en Grèce, le WWF a soutenu des projets en Arménie pour la lutte et la prévention de graves feux de forêt. 230 personnes y ont été sensibilisées à l'impact de ces feux sur l'agriculture et les espèces sauvages au cours de 13 sessions de formation. Le WWF a également participé à l’achat de nouveaux équipements pour mieux armer la population contre le feu. Par ailleurs, trois panthères de Perse ont été identifiées sur le site en question et le WWF a mis en place un meilleur suivi des animaux sauvages.  

Deux ouragans  

Au Guatemala, le WWF a soutenu Fundaeco, une organisation qui travaille pour la conservation de la nature, la biodiversité et le développement durable en coopération avec les communautés locales. Leur projet a été frappé par deux ouragans violents ainsi que par la pandémie. Les sites et les parcs naturels ont été fermés et l'écotourisme a été paralysé.

Pour assurer la continuité de leurs opérations, le WWF a soutenu financièrement leur projet avec son Fonds de résilience. 329 personnes issues de trois communautés locales ont participé à des formations et le WWF a mis en place des mesures de conservation de la nature sur une plus grande surface. De nouvelles espèces de salamandres et de lézards arboricoles ont ensuite été découvertes dans cette zone.   

© Carlos Vásquez Almazan / Fundaeco.

De doux rêveurs ?

« Je suis vraiment passionné par ce projet », déclare M. Tubbs, qui gère le Fonds de résilience du WWF. « Ceux qui pensent que nous ne sommes que de doux rêveurs se trompent lourdement. Nous sommes au cœur de l'action et apportons des réponses concrètes sur le terrain, en aidant les gens, les animaux et la nature à traverser des crises difficiles. » 

Vous voulez en savoir plus ? Consultez le site web du Fonds de résilience du WWF.


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Hans Moyson
Media Relations Manager
WWF-Belgique

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À propos du WWF (World Wide Fund for Nature)
Depuis 60 ans, le WWF est l’une des principales organisations indépendantes de préservation de la nature et l’une des plus expérimentées. Il compte plus de cinq millions de membres, donateurs et donatrices, au sein d’un réseau mondial actif dans plus de 100 pays.

Le WWF coopère avec d’autres acteurs et actrices pour mettre fin à la dégradation des milieux naturels sur la planète et œuvrer à un avenir où les humains vivront en harmonie avec la nature, par la conservation de la diversité biologique, la promotion d’une utilisation durable des ressources naturelles et la lutte contre la pollution et le gaspillage. Les 10 prochaines années seront cruciales pour aborder les principales menaces qui pèsent sur la nature et sur l’humanité.