Victime de la pêche illégale, le vaquita est au bord de l’extinction

Victime de la pêche illégale, le vaquita est au bord de l’extinction

Le vaquita (ou marsouin du golfe de Californie), le mammifère marin le plus menacé au monde, est à un pas de l’extinction. Selon le dernier recensement, il ne resterait dans le golfe de Californie au Mexique, son unique habitat, que 30 individus, alors qu’ils n’étaient déjà plus que 60 l’an dernier. Ces animaux sont fréquemment pris au piège dans des filets de pêche qui ne leur sont pas destinés, et finissent par se noyer.

 

C’est ce qu’a annoncé plus tôt ce mois-ci le Comité international pour la protection des marsouins (CIRVA). L’espèce est avant tout menacée par les filets maillants, utilisés pour pêcher illégalement le totoaba, une espèce de poisson elle-même en danger critique d'extinction. Très prisée en Asie, la vessie natatoire du totoaba fait en effet l’objet d’un véritable trafic, du Mexique à la Chine, en passant par les États-Unis.

Interdiction immédiate de la pêche

Très préoccupé par le sort des derniers vaquitas, le WWF appelle à nouveau le gouvernement mexicain à interdire sur-le-champ et de façon définitive la pêche au sein de l’aire de répartition du vaquita et à s’assurer de l'application effective de cette interdiction. Selon le WWF, il s’agit aujourd’hui de l’unique façon de sauver le marsouin de l’extinction.

Le WWF exhorte également les gouvernements américain et chinois à lutter plus efficacement contre le trafic illégal du totoaba et à interdire définitivement la vente de produits illégaux du totoaba.

Pêche illégale

Ces trois dernières années, la pêche illégale a fait s’effondrer la population de vaquitas : de 90 individus en 2014, elle est en effet passée à quelque 30 animaux aujourd’hui. Après l’extinction du dauphin de rivière de Chine en 2006, le monde est maintenant sur le point de vivre l’extinction d’une deuxième espèce de cétacés en raison des activités humaines. Le WWF poursuit et poursuivra son travail avec les communautés de pêcheurs, le gouvernement mexicain, la communauté internationale et les donateurs pour assurer la survie du marsouin tout en garantissant des moyens de subsistance durables pour les communautés locales.