Une bactérie pourrait être à l’origine de la mort de 350 éléphants au Botswana

Une bactérie pourrait être à l’origine de la mort de 350 éléphants au Botswana

Début juillet, nous recevions des images bouleversantes et des informations inquiétantes concernant la mort mystérieuse de 350 éléphants au nord du Botswana. Les premiers décès se sont produits au mois d’avril dans le delta de l’Okavango et ils se sont multipliés jusqu’à la mi-juin. Selon les premiers résultats des analyses toxicologiques, une bactérie pourrait expliquer l’origine du drame.


 


En dehors des périodes de sécheresses, une telle mort massive d'éléphants n’avait jamais été observée. Durant trois mois, l’origine des décès est restée mystérieuse. La piste du braconnage a été écartée car les défenses des éléphants étaient intactes sur les carcasses. Les autorités du Botswana ont également abandonné l’hypothèse de l’anthrax, une maladie infectieuse bactérienne qui a entraîné la mort d’éléphants et autres animaux sauvages par le passé. Les premiers résultats des tests réalisés dans des laboratoires aux Etats-Unis indiquent qu’une bactérie pourrait être à l’origine des décès. Les éléphants ont souvent été retrouvés près de points d’eau. Il est possible qu’une toxine naturelle ait contaminé l’eau consommée par les mammifères. Les analyses toxicologiques d’autres laboratoires doivent confirmer cette information et devraient nous en apprendre davantage sur la nature de cette bactérie. En attendant, le ministère de l’environnement du Botswana a déclaré qu’il enquêtait sur l’empoisonnement naturel comme cause potentielle de décès. Heureusement, il n’y a plus de signalement d’éléphants morts pour l’instant.


Le WWF est actif dans la zone de Kavango-Zambezi (KAZA) qui s’étend sur le Botswana et quatre autres pays d’Afrique australe. Avec plus de 130.000 individus, le Botswana abrite la plus grande population d’éléphants d’Afrique. L’animal joue un rôle majeur dans l’écosystème. Pourtant, l’éléphant d’Afrique est très vulnérable. Sa population a décliné de 70% en 40 ans. Au début du 20e siècle, l’Afrique comptait entre 3 et 5 millions d’éléphants. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 415.000 environ. Le plus grand mammifère terrestre du monde est victime de la sécheresse, de la destruction de son habitat et du braconnage. 20.000 éléphants sont tués chaque année pour alimenter le commerce illégal d’ivoire.