L'être humain ingère 5 grammes de plastique par semaine soit l'equivalent d'une carte de credit

L'être humain ingère 5 grammes de plastique par semaine soit l'equivalent d'une carte de credit

Une nouvelle étude du WWF révèle que l’être humain ingère environ 5 grammes de plastique par semaine soit le poids d’une carte de crédit. L’étude « Pas de plastiques dans la nature : évaluation de l’ingestion de plastique de la Nature à l’Homme », a été menée par l’Université de Newcastle en Australie. L’eau, la bière, les crustacés et le sel sont les produits qui présentent les plus grandes quantités de plastiques. Le WWF appelle à une action mondiale urgente pour mettre fin à la pollution plastique.


L’Université de Newcastle est la première à combiner plus de 50 études sur l’ingestion de plastiques. Les résultats constituent une étape importante dans la compréhension de l’impact de la pollution plastique sur les êtres humains. Cette étude révèle que nous consommons 2.000 particules de microplastiques par semaine soit 5 grammes. Cela représente le poids d’une carte de crédit.

La plus grande source d’ingestion de plastique provient de l’eau en bouteille et du robinet. Aux Etats-Unis et en Inde, on retrouve deux fois plus de traces de plastiques que dans les eaux européennes. Les crustacés, la bière et le sel présentent le plus haut taux de plastiques des produits étudiés. Les conclusions du rapport démontrent que le problème de la pollution plastique est universel qui touche directement l’être humain. Les fuites de plastique dans notre environnement et notre chaîne alimentaire ont été jusqu’à présent associés à une réponse mondiale inadéquate des gouvernements.

« Ces résultats doivent servir de sonnette d’alarme aux gouvernements. Les plastiques polluent non seulement nos océans et nos voies navigables, mais aussi la vie marine et l’organisme humain. Une action mondiale est urgente et essentielle pour faire face à cette crise », déclare Jessica Nibelle, la porte-parole du WWF-Belgique.

L’étude appelle les gouvernements à jouer un rôle clé pour faire en sorte que la chaîne plastique, des fabricants aux consommateurs poursuivent un objectif commun : mettre fin à la pollution plastique. Le WWF appelle les citoyens à soutenir la pétition mondiale réclamer un traité juridiquement contraignant sur la pollution par les plastiques d’origine marine. Cette pétition a déjà recueilli 660.000 signatures. Le traité fixerait des objectifs nationaux et des mécanismes de rapport transparents qui s’étendraient aux entreprises. En outre, le traité devrait fournir un soutien financier et technique aux pays à faible revenu pour renforcer leur capacité de gestion des déchets.

« Cette étude fournit pour la première fois un calcul précis sur les taux d’ingestion plastique. Elle nous aidera à déterminer les risques toxicologiques potentiels pour l’homme à l’avenir », commente le Dr Thava Palanisami, chercheur co-responsable du projet des microplastiques à l’Université de Newcastle.

L’ingestion n’est qu’un aspect d’une crise beaucoup plus vaste. La pollution par les plastiques constitue une menace majeure pour la faune. En raison de l’ingestion de microplastiques et de la destruction de leur habitat. La pollution plastique a aussi des conséquences économiques néfastes. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement estime que son impact sur l’économie des océans pèse 8 milliards de dollars par an.