Jour du dépassement : dès ce 10 mai, l’Europe vit à crédit

Jour du dépassement : dès ce 10 mai, l’Europe vit à crédit

Le 10 mai est la date à laquelle l’Humanité aurait épuisé les ressources naturelles que la Terre peut produire en une année, si tout le monde avait le même train de vie qu’un Européen moyen. Autrement dit, l’Humanité vivrait à crédit de la Terre dès ce 10 mai et nous aurions besoin de 2,8 planètes pour répondre à nos besoins selon le nouveau rapport du WWF et Global Footprint Network. La Belgique figure parmi les cancres de la classe européenne. Des solutions existent pour repousser cette date mais il faut agir vite. 

 

L’Union Européenne accapare 20% des ressources de la Terre alors qu’elle ne représente que 7% de la population mondiale. Les émissions de CO2 constituent 60% de l’empreinte de l’Union Européenne. 34% viennent des produits issus des forêts et des cultures et élevages agricoles. Notre mode de vie a des conséquences sur la déforestation, la perte de biodiversité, la diminution des stocks de poissons, la pénurie d’eau, l’érosion des sols, la pollution de l’air et le changement climatique. Cela entraine des événements climatiques extrême comme les sécheresses, inondations et feux de forêts.

Overshoot Days across the EU and the world

Une empreinte différente selon les pays 

L’empreinte écologique varie énormément selon les pays. Le Luxembourg est le premier pays à atteindre le jour du dépassement (16 février) devant l’Estonie (26 mars) et le Danemark (29 mars). La Belgique figure aussi parmi les cancres (6 avril). Les derniers pays de l’Union Européenne à atteindre le jour du dépassement sont la Hongrie (14 juin), la Bulgarie (22 juin) et la Roumanie (12 juillet). Au niveau mondial, la Chine, les Etats-Unis, l’Inde, la Russie et le Brésil ont les empreintes les plus importantes. Si l’Union Européenne était un pays, elle prendrait la 3e place mondiale.

Poursuivre sur cette voie n’est pas une option. Cela a un coût intolérable pour la biodiversité, comme le dernier rapport de l’IPBES sur l’état de la biodiversité l’a montré cette semaine (un million d’espèces animales et végétales en danger d’extinction dans les années à venir), mais également pour notre santé et notre économie. Les épisodes climatiques extrêmes ont coûté 450 milliards d’euros à l’économie européenne depuis 1980. La pollution de l’air engendre 430.000 décès prématurés par an en Europe.

Lire le rapport