En immersion avec une baleine de Minke, grâce à une caméra fixée sur son dos

En immersion avec une baleine de Minke, grâce à une caméra fixée sur son dos

Avec l’aide du WWF, des chercheurs ont placé une caméra sur le dos d’une baleine de Minke, un petit rorqual mal connu des scientifiques. Les baleines de Minke mesurent sept à neuf mètres et sont les deuxièmes plus petites baleines à fanons. Les données récoltées permettront d’approfondir les connaissances sur cette espèce. Les chercheurs sont particulièrement intéressés par le comportement alimentaire de ces mammifères.

 

Le WWF-Australie a financé trois "caméras adaptées aux baleines" pour aider les scientifiques à mieux cartographier les zones critiques d'alimentation dans l’Antarctique et l'impact de la fonte des glaces causée par le réchauffement climatique.

« Nous savons peu de choses sur ces cétacés sinon qu’ils aiment vivre dans les eaux glacées. Par contre, nous ne disposons pas d’assez d’informations sur leur comportement alimentaire » explique Ari Friedlaender, Biologiste marin à l'Université de Californie et membre de l’équipe de chercheurs.

Elle plonge cent fois par heure

La caméra, accrochée sur le dos de la baleine grâce à une ventouse, se détache au bout de quelques heures. Les scientifiques peuvent ainsi la repêcher pour la réutiliser. Il s’avère que la baleine de Minke plonge une centaine de fois par heure pour avaler du krill, de petites crevettes que l’on trouve essentiellement dans les eaux froides de l’Antarctique.

« Cela nous permettra de travailler avec la Convention sur la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) et l’industrie de la pêche pour définir un périmètre de pêche plus éloigné des zones d'alimentation vitales des baleines » précise Chris Johnson du WWF-Australie.

WWF minke whale gallery

Le WWF s'inquiète du fait que l'industrie souhaite augmenter le total des prises de krill. « Le WWF continuera à plaider en faveur d'un plus grand nombre de zones marines protégées en Antarctique, car elles sont vitales pour la conservation de la biodiversité. Le WWF travaille avec le Dr Friedlaender et son équipe pour présenter ces nouvelles informations essentielles sur les baleines, aux décideurs sur les programmes de protection » souligne Chris Johnson.

En effet, à l'heure actuelle, la CCAMLR ne prend en considération que les données sur les manchots, les phoques et les oiseaux de mer mais pas celles sur les baleines lorsqu'elle examine de nouvelles propositions d'aires protégées.