Comment choisir une crème solaire respectueuse de l’océan

Comment choisir une crème solaire respectueuse de l’océan

À mesure que la conscience environnementale grandit, on se rend compte que des gestes anodins peuvent en réalité causer de grands dégâts. C’est le cas des crèmes solaires, dommageables pour la biodiversité présente dans l’océan. Une tueuse invisible de dauphins, coraux et autres poissons, qui agit à grande échelle une fois l’été venu. La bonne nouvelle, c’est que notre experte océan, Sarah Vanden Eende, vous a compilé les meilleures solutions pour respecter l’océan !

L’agréable odeur de la crème solaire qui annonce le début des vacances est un leurre. Le temps de lire ces premières lignes, huit litres de crème solaire ont été déversé dans l’océan ; sur une année, ça fait 25 000 tonnes de crème solaire. Nous ne nous en rendons pas compte, mais de nombreux produits solaires contiennent des ingrédients qui sont nuisibles à la fois pour votre peau et pour l'océan.

Or, nous savons tous que l’océan est en danger. Les coraux, qui abritent 25 % de la vie sous-marine dans le monde, pourraient avoir disparu d’ici 2050. La faute au changement climatique, à la surpêche … Mais aussi à la pollution, dont la crème solaire est l’un des protagonistes.

Premier problème : des ingrédients chimiques néfastes

La fine couche d’apparence huileuse qui se dépose à la surface de l’eau est à l’origine de grands dégâts sur l’environnement. « Plusieurs ingrédients souvent utilisés dans les crèmes solaires, comme l'oxybenzone et l'octinoxate, nuisent à la vie marine. Ces produits chimiques sont mortels pour les coraux et provoquent leur décoloration. Ils peuvent également endommager leur ADN, ce qui entraîne des défauts de croissance… Et, inévitablement, nuit à toute la biodiversité qui dépend des coraux pour sa survie », explique Sarah Vanden Eende, notre experte océan.

Au-delà des coraux, dont l’avenir est plus préoccupant que jamais, la crème solaire peut aussi impacter certaines espèces de poissons, d’algues, d'oursins et de crevettes.

écran solaire sunscreen

Deuxième problème : les microplastiques

Présents en grande quantité dans les crèmes solaires classiques, les microplastiques sont très problématiques pour la vie marine. « Les microplastiques ressemblent à de la nourriture pour le plancton. Cela s’accumule définitivement dans leur organisme et, au fur et à mesure que l’on remonte la chaîne alimentaire, tous les prédateurs en souffrent également », explique Sarah Vanden Eende. En bout de course, les poissons qui finissent dans les assiettes sont parfois infestés de microplastiques. La boucle est bouclée ; bon appétit.

Mais ce sombre tableau n’est pas une fatalité. En suivant quelques simples conseils, vous épargnerez bien des ennuis à la vie marine, essentielle pour notre survie à toutes et tous.

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Cinq conseils pour un été respectueux de l’océan

1. Choisissez une crème solaire certifiée biologique et labellisée

De la crème biologique permet d’éviter des ingrédients néfastes, et encore plus si elle arbore un label garantissant le respect de l’océan. Et méfiez-vous : même les crèmes « spécial bébé » ne garantissent en aucun cas la qualité de la crème.

2. Fuyez les pires ingrédients

Plusieurs ingrédients posent problème dans les crèmes solaires classiques. En particulier, bannissez tout produit contenant de l’oxybenzone ou de l’octinoxate.

3. Dites non au microplastique

Les microplastiques sont, par définition, difficiles à traquer. Rendez-vous sur ce lien pour vérifier si votre produit en contient ou non.

4. Attendez au moins 30 minutes avant d’aller nager

Laissez le temps à la crème de pénétrer dans votre peau, pour éviter qu’elle ne pollue l’océan et les écosystèmes qu’elle abrite.

5. Protégez-vous !

Ce sont souvent les conseils les plus évidents que l’on oublie de mettre en pratique. Tant que possible, portez des vêtements, un chapeau, des lunettes de soleil, et évitez l’exposition au soleil aux heures les plus chaudes !

Enfin, le dernier est un bonus : parlez-en autour de vous ! Ce n’est qu’en étant conscient de son impact qu’on peut arriver à le réduire efficacement. 


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