Ce mercredi 17 janvier, le Parlement européen votera une Directive portant sur la règlementation des énergies renouvelables dans l'ensemble de l’Union européenne. 

Pour que l'Accord de Paris soit mis en œuvre et que le changement climatique soit atténué, il s’avère nécessaire de produire plus d'énergie à partir de sources renouvelables telles que les énergies solaire et éolienne, qui ne rejettent pas de CO2 dans l'air. Le taux extrêmement élevé de CO2 dans notre atmosphère, est, après tout l'une des principales causes du changement climatique.

En somme, la proposition de vote soumise par la Commission européenne pour approbation le 17 janvier prochain est intrinsèquement paradoxale. L’Europe veut brûler des arbres parce qu'ils sont considérés comme une matière première renouvelable. Mais cette action augmenterait les émissions de CO2 et mettrait une pression supplémentaire sur nos forêts déjà menacées.

Les recherches scientifiques ont montré que nous n’émettrons pas moins, mais sans doute plus de CO2 qu’avec les combustibles fossiles. Afin de répondre à la demande énergétique de l'Europe, une vague de déforestation se produirait à travers le continent européen et dans le reste du monde. Nos forêts absorbent une grande quantité de CO2 et sont, de ce fait, un puissant allié contre le changement climatique. De plus les forêts abritent une grande partie de la biodiversité terrestre, elles renflouent les aquifères et stabilisent les sols.

Générer de l'énergie à partir de la nourriture ou des arbres ne peut se faire qu'à petite échelle et uniquement à base de déchets d'origine biologique qui ne sont pas destinés à d'autres usages. La proposition de la Commission européenne va à l’encontre des recommandations émises par la communauté scientifique (plus de 600 scientifiques ont récemment écrit une lettre ouverte) et les Organisations Environnementales internationales, y compris le WWF.