Un milliard de personnes menacées par le changement climatique sur les océans, les régions polaires et les montagnes, avertit un rapport de l’ONU

Un milliard de personnes menacées par le changement climatique sur les océans, les régions polaires et les montagnes, avertit un rapport de l’ONU

Bruxelles, 25 septembre 2019 - Aucune partie du monde ne sera épargnée par les conséquences du réchauffement climatique. Le réchauffement des océans, la fonte des calottes glaciaires et des glaciers entraînent une augmentation rapide du niveau de la mer. Un milliard de personnes pourraient être affectées d’ici 2050. La côte belge sera aussi touchée. En plus d’une réduction massive des émissions de gaz à effets de serre, une partie de la solution se trouve dans la protection et la restauration de la nature.

L’accélération des changements dans les océans et la cryosphère - les endroits couverts de neige et de glace sur la Terre - est l’une des conséquences les plus dramatiques de la crise climatique. Un nouveau rapport de l’ONU, publié par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), indique clairement que ces changements se poursuivront et seront irréversibles, même si le climat se stabilise. Des espèces polaires dépendantes de la glace, telles que le morse et le manchot par exemple, sont menacées en raison de la disparition de leur habitat.

“Nous pouvons gérer les plus grands risques en réduisant fortement nos émissions de gaz à effet de serre et en nous concentrant sur l’adaptation au changement. Lorsque les écosystèmes sont protégés et restaurés, ils peuvent continuer à soutenir les moyens de subsistance et le bien-être humains, tout en contribuant à atténuer les risques liés au climat », déclare Julie Vandenberghe, chargée des politiques Climat au WWF-Belgique.

Le rapport de l’ONU fait suite au Sommet Action Climat qui s’est tenu lundi à New-York. Les plus grands pollueurs du monde n’ont pas répondu à l’appel du Secrétaire général de l’ONU. António Guterres réclamait des plans ambitieux et concrets pour réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre.

La Belgique est aussi menacée par la hausse du niveau de la mer

En tant que pays côtier, la Belgique est très vulnérable. Le niveau de la mer a augmenté de plus de 10 cm au cours des 50 dernières années ( + de 2 milimètres/an). Avec la montée des eaux, l’écosystème côtier sera coincé entre l’érosion croissante côté mer et l’urbanisation côté terre. Le phénomène est connu sous le nom de « compression côtière » (coastal squeeze).

Sarah Vanden Eede, chargée des politiques Océan au WWF-Belgique: “Les immeubles qui longent le littoral et le paysage côtier tels que nous les connaissons aujourd’hui seront engloutis par la montée du niveau des mers. Pour que la côte puisse s’adapter, nous devons créer de l’espace pour la nature. La Belgique doit intensifier ses efforts pour lutter contre le changement climatique et accroître la résistance de la côte face à l’élévation du niveau de la mer. Nous devons restaurer notre défense côtière naturelle dans laquelle polders, dunes, plages et bancs de sable jouent un rôle principal.”

La cryosphère fond de manière visible, avec des conséquences majeures

La fonte sans précédent des calottes glaciaires et des glaciers du Groenland et de l’Antarctique est le principal facteur de la hausse du niveau de la mer dans le monde. Nous pouvons encore sauver des parties de notre cryosphère, mais nous devons agir maintenant. Les engagements pris par les gouvernements pour lutter contre le changement climatique sont insuffisants. Les quatre millions d’habitants de l’Arctique doivent faire face à la disparition de leurs sources de nourriture. Ils doivent protéger leurs maisons pour ne pas qu’elles glissent dans l’océan. Les régions polaires, leurs populations et leurs espèces, dépendent des actions que nous allons entreprendre aujourd’hui.

Un milliard de personnes qui vivent dans les zones côtières de basse altitude seront en danger d’ici 2050. La montée et le réchauffement de la mer entraîneront des inondations et la migration des stocks de poissons. Cela pourrait entraîner un déplacement des populations à grande échelle. Les écosystèmes côtiers comme les mangroves et les marais salants peuvent faire partie de la solution. Ils peuvent protéger des intempéries et de l’érosion côtière, éliminer le carbone dans l’air et fournir des nurseries pour les poissons. 

La fonte des glaciers de montagne dans le monde aura une incidence sur l’accès des populations à l’eau, à la production alimentaire, à la production énergétique et aux activités économiques le long des réseaux hydrographiques – et condamnera de nombreuses espèces à disparaître.

 

 

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