Le Jour du dépassement de la Terre tombe à nouveau plus tôt cette année : il est toujours l’heure d’inverser la tendance
Le Jour du dépassement de la Terre tombe à nouveau plus tôt cette année : il est toujours l’heure d’inverser la tendance
Communiqué de presse:
Le Jour du dépassement de la Terre tombe à nouveau plus tôt cette année : il est toujours l’heure d’inverser la tendance
Bruxelles, le 27 juillet – Le Jour du dépassement de la Terre tombe à nouveau plus tôt cette année, soit le 28 juillet. Cela confirme que l’humanité continue de creuser son déficit écologique annuel, après un recul dû au ralentissement de la consommation des ressources au cœur de la pandémie de coronavirus – en 2020, ce jour était tombé le 22 août. Pour la Belgique, le jour de dépassement était déjà atteint quatre mois plus tôt cette année, ce qui signifie que si le monde entier vivait comme les Belges, nous aurions besoin de plus de 4 Terres. En Belgique et à l’échelle de la planète, il est urgent de prendre des mesures structurelles pour réduire notre empreinte écologique.
Le Jour du dépassement de la Terre marque la date symbolique à laquelle l'humanité a épuisé toutes les ressources naturelles que celle-ci est capable de regénérer en un an. Cette année, à partir du 28 juillet, les humains vivront à crédit. C’est le déficit le plus important depuis que le monde est entré en phase de dépassement écologique au début des années 1970, selon les estimations de l’ONG Global Footprint Network[1] et de ses partenaires universitaires, basées sur les trois millions de données statistiques de plus de 200 pays.
Chaque année, nous abattons plus d'arbres qu'il n’en pousse et nous émettons plus de gaz à effet de serre que ce que nos forêts et nos océans sont capables d’absorber. Nous imposons donc à la planète un rythme qu’elle ne peut supporter : selon les données actuelles, nous avons besoin de 1,75 fois la capacité biologique de la Terre pour continuer comme nous le faisons actuellement.
L’empreinte écologique de la Belgique est disproportionnée
Les empreintes écologiques varient largement dans le monde. Par conséquent, les pays atteignent leur Jour du dépassement à différents moments de l'année. Pour la Belgique, ce jour tombait déjà le 26 mars cette année, comme le révélait le rapport sur l’empreinte écologique commandé par le WWF-Belgique, réalisé en collaboration avec le Global Footprint Network. « L’heure d’inverser la tendance » révélait que l’empreinte carbone, représentait 65% de l’empreinte écologique de la Belgique.
Aujourd'hui, l'empreinte écologique de la Belgique est disproportionnée, non seulement par rapport à la biocapacité du monde, c’est-à-dire la capacité d’un écosystème à reconstituer ses ressources naturelles, mais aussi par rapport à la propre biocapacité de son territoire, qui est peu élevée[2]. Nous exerçons une telle pression sur les écosystèmes d'autres pays que la biocapacité de ces derniers s'épuise également et que nous ne pouvons plus répercuter les coûts de notre empreinte sur les autres pays.
Pour repousser le Jour du dépassement dans le calendrier, il faut changer nos modes de consommation et nos processus de production. Le WWF-Belgique propose de nombreuses solutions à travers ces 5 champs d’action : alimentation, climat, forêts, océan et biodiversité, dans le rapport « L’heure d’inverser la tendance ».
Plus d'informations :
Koen Stuyck, porte-parole du WWF-Belgique, +32 499 708 641, [email protected]
L’heure d’inverser la tendance, WWF-Belgique, 2022 : télécharger le rapport
Infographies à télécharger sur le site du Global Footprint Network
[1] https://www.overshootday.org/newsroom/press-release-june-2022-french/
[2] La biocapacité de la Belgique est de 0,8 hectare global par personne. C’est la quantité d’hectares de terres et de mers biologiquement productifs avec une productivité moyenne mondiale. Cette quantité ne représente que la moitié de la quantité disponible par personne dans le monde, qui s’élève à 1,6 hectare mondial.
A propos du WWF
Depuis 60 ans, le WWF est l’une des principales organisations indépendantes de préservation de la nature et l’une des plus expérimentées. Il compte plus de cinq millions de membres, donateurs et donatrices, au sein d’un réseau mondial actif dans plus de 100 pays. Le WWF coopère avec d’autres acteurs et actrices pour mettre fin à la dégradation des milieux naturels sur la planète et œuvrer à un avenir où les humains vivront en harmonie avec la nature, par la conservation de la diversité biologique, la promotion d’une utilisation durable des ressources naturelles et la lutte contre la pollution et le gaspillage. Les 10 prochaines années seront cruciales pour aborder les principales menaces qui pèsent sur la nature et sur l’humanité.
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