Jour du Dépassement de la Terre ce 22 août : une chute historique mais insuffisante de notre empreinte écologique

Jour du Dépassement de la Terre ce 22 août : une chute historique mais insuffisante de notre empreinte écologique

 

Jour du Dépassement de la Terre ce 22 août : une chute historique mais insuffisante de notre empreinte écologique

 

 

 

 

Bruxelles, 19 août 2020 –  Le Jour du Dépassement de la Terre (Earth Overshoot Day) aura lieu ce samedi 22 août, soit plus de trois semaines plus tard qu’en 2019. Ce jour marque la date symbolique à laquelle l’Humanité a consommé toutes les ressources naturelles que la Terre peut produire en une année. Les mesures de confinement prises durant la pandémie de COVID-19 expliquent la chute historique de l’empreinte écologique globale (-9,3%). Elles prouvent qu’un changement rapide des modes de consommation des ressources naturelles est possible. Pour être durable, ce changement doit être le fruit d’une volonté commune et non la conséquence d’une catastrophe (sanitaire).

 

A partir du 22 août 2020, l’humanité commencera à vivre à crédit de la Terre. Nous consommons comme si nous avions 1,6 planète à notre disposition, en raison de la surexploitation des forêts, de la surpêche et des émissions de CO2. Selon les données de Global Footprint Network, le Dépassement a commencé au début des années 1970. Depuis, le déficit écologique ne cesse de s’aggraver.

 

En 2020, l’empreinte écologique globale a connu une chute historique de 9,3% par rapport à 2019. Ceci est une conséquence directe des mesures de confinement prises dans le monde durant la pandémie de COVID-19, avec pour facteurs principaux, une diminution des abattages forestiers (-8,4%) et des émissions de CO2 (-14,5%). Pourtant, cette amélioration de notre empreinte écologique est nettement insuffisante pour garantir un avenir durable.

 

 

Une diminution rapide de l’empreinte écologique est possible   

 

Les efforts déployés pour répondre à la crise sanitaire ont montré qu’un changement rapide de la consommation des ressources écologiques est possible. Si nous sommes de tout cœur avec ceux et celles qui ont perdu un proche et/ou leur emploi, la crise COVID-19 a au moins montré que les gouvernements, les entreprises et les citoyens sont capables d'agir rapidement dans la poursuite d'un objectif commun lorsque des vies humaines sont en danger.

 

« La COVID-19 a provoqué de grandes souffrances ainsi que des tensions sociales, économiques et politiques inouïes » , déclare Jessica Nibelle, porte-parole du WWF-Belgique. « La crise sanitaire de ces derniers mois a montré que les décisions politiques et les comportements individuels peuvent avoir un impact profond sur la société. Pour éviter les effets majeurs de la crise écologique à long terme, le gouvernement doit prendre des mesures dès maintenant pour rendre notre société et notre économie résilientes et durables. »

 

L'impact que le changement climatique et la perte de biodiversité auront sur la société et l'économie sera plus important que les perturbations des derniers mois. Les conséquences seront aussi plus progressives, ce qui nous donnera le temps de nous préparer. Le WWF préconise de préparer dès maintenant la Belgique à des chocs majeurs tels qu'une autre pandémie ou une crise écologique, et de prendre des mesures qui augmentent la résilience de l'économie et de la société. En ce moment décisif, nous devons également veiller à ce que les mesures économiques que nous prenons s'inscrivent dans le cadre de la transition vers une société à faible émission de carbone, circulaire et respectueuse de la nature. Les critères climatiques et de durabilité doivent donc constituer le cœur du paquet de mesures pour la relance économique et sociale. Nous serons ainsi plus résistants aux chocs sur le marché de l'énergie et moins dépendants des importations. Nos actions positives pour la nature nous procurent de nombreux avantages. 

 


Pour plus d’informations

 

À propos de l’Empreinte Écologique

Il s’agit de l’indicateur de ressources écologiques le plus complet qui soit. Il agrège les divers types d’utilisation des surfaces biologiquement productives par toutes les communautés humaines – nourriture, bois, fibres, absorption du carbone et infrastructures. À elle seule, l’absorption du CO2 représente 60% de la demande totale placée sur les écosystèmes naturels de la planète.

 

Pour les interviews

Jessica Nibelle | Porte-parole | WWF-Belgique | [email protected] | 0474 32 72 47