En vue des élections européennes de 2024, nous avons contacté les partis politiques belges pour évaluer leurs positions sur les questions environnementales et climatiques au niveau européen, en comparant leurs réponses pour faire face aux crises du climat et de la biodiversité avec nos propositions.
Les résultats révèlent un soutien fort et multipartite en faveur de la poursuite du Green Deal européen et de sa priorité absolue au cours du prochain mandat. Sur certaines questions, les partis font preuve d’un engagement unifié en faveur des objectifs climatiques et environnementaux. La protection de la nature est également une priorité : tous les partis s’engagent à augmenter le financement pour la conservation de la nature, à améliorer la santé des écosystèmes d’eau douce ou à étendre le règlement européen sur la déforestation. Lutter contre le changement climatique reste également une priorité : il existe un soutien unanime en faveur de l’adoption de solutions fondées sur la nature pour s’adapter au réchauffement climatique, ainsi qu’un soutien généralisé en faveur de la fin de l’utilisation des combustibles fossiles. Enfin, les partis politiques expriment unanimement leur volonté de réorienter les subventions aux combustibles fossiles et autres subventions néfastes à l’environnement pour soutenir la transition vers des politiques neutres en carbone et respectueuses de la nature, qui ne laissent personne de côté.
La différence entre l’ambition et l’action
Cependant, il existe un fossé frappant lorsqu’il s’agit de s’engager sur des mesures spécifiques et réalisables. Cela fait craindre que, pour certains partis, l’engagement en faveur du Green Deal de l’UE ne soit que de vaines paroles plutôt qu’une véritable volonté politique. Un examen plus approfondi révèle que certains partis refusent de manière systématique à s’engager sur des délais à court terme, des budgets communs ou des objectifs contraignants pour répondre aux ambitions affichées.
Certaines partis estiment que l'UE devrait se limiter à fixer de grands principes et ne devrait pas reposer sur des outils législatifs contraignants. Certaines des positions adoptées pourraient sérieusement compromettre les engagements internationaux de l'UE visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C et à inverser la perte de biodiversité.
Avec des décennies d’engagements volontaires fragmentés qui n’ont pas réussi à atteindre l’échelle et le rythme nécessaires pour inverser la courbe de perte de biodiversité et réduire considérablement les émissions, il est alarmant de constater que quelques partis continuent de refuser d’envisager des cadres contraignants communs tels que la loi pour la restauration de la nature ou une potentielle future loi sur les systèmes alimentaires. Découvrez dans le document ‘Les élections européennes à la loupe’ de quels partis il s’agit !
Découvrez les positions des partis sur la nature, le climat, le Green Deal, l'alimentation durable et la transition juste.