La Chine prévoit l’interdiction du commerce de l'ivoire d’ici fin 2017

La Chine prévoit l’interdiction du commerce de l'ivoire d’ici fin 2017

Une décision historique ! Juste avant que l'année 2016 ne se termine, la Chine a annoncé son intention d’interdire totalement le commerce d’ivoire dans le pays d’ici fin 2017. Le WWF et TRAFFIC – le réseau de surveillance du commerce illégal des espèces sauvages – se réjouissent de cette décision. La fermeture du plus grand marché mondial d’ivoire constitue une avancée considérable dans la lutte contre le braconnage des éléphants d’Afrique.

 

Le Conseil d’État chinois précise que « le traitement et la vente d'ivoire seront partiellement interdits le 31 mars 2017 et feront l’objet d’une interdiction totale le 31 décembre 2017 au plus tard. »

Lo Sze Ping, directeur général du WWF-Chine, déclare : « Le gouvernement chinois prend le fléau du braconnage très au sérieux. La fermeture du plus grand marché d'ivoire au monde compliquera incontestablement la tâche des réseaux criminels. »

Des exemples à suivre

Plus tôt cette année, le président américain Barack Obama avait déjà décrété l’interdiction du commerce de l'ivoire aux États-Unis, deuxième plus grand consommateur d'ivoire au monde après la Chine.

En septembre dernier, lors du sommet de la CITES en Afrique du Sud, les États membres ont par ailleurs appelé à la fermeture des marchés domestiques d’ivoire dans le monde entier. « À présent que les principaux acteurs du commerce d’ivoire tels que la Chine et les États-Unis ont annoncé la fermeture progressive des marchés d’ivoire sur leur territoire, nous espérons que d'autres pays tels que la Thaïlande et le Vietnam suivront bientôt leur exemple. Le plus tôt sera le mieux et ce, dans l'intérêt des éléphants d'Afrique », ajoute Lo Sze Ping.

Faire baisser la demande

Le WWF et TRAFFIC soulignent que le commerce illégal de l'ivoire ne cessera pas tant que la demande subsistera. Les organisations appellent les autorités chinoises à continuer leurs campagnes de sensibilisation et à coopérer avec d'autres pays, des organisations environnementales et les communautés locales pour mettre fin au commerce illégal de l'ivoire, tout simplement parce que « l’ivoire n’appartient qu’aux éléphants ».