Le Belize met un terme aux activités pétrolières dans ses eaux

Le Belize met un terme aux activités pétrolières dans ses eaux

Le gouvernement du Belize a annoncé l’adoption par le parlement d’un moratoire permanent qui suspend définitivement toute activité d’exploration pétrolière dans le récif corallien du Belize. C’est la première fois qu’un pays en voie de développement prend une décision aussi importante pour protéger ses eaux océaniques des menaces liées à l’exploration et à l’extraction pétrolières.

 

Le Belize, qui abrite le plus grand récif corallien de l'hémisphère ouest, devient donc un leader mondial en ce qui concerne la gestion durable des océans. Il rejoint ainsi l’infime minorité des pays ayant adopté des lois similaires.

  • La Grande Barrière de corail du Belize, un site inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, a été exposée à des dommages irréparables dus à l’exploration pétrolière.
  • De nouvelles lois sont porteuses d’espoir, car le site pourrait être retiré de la liste du Patrimoine mondial en péril de l'UNESCO.
  • Le tourisme génère environ 182 à 237 millions de dollars US par an, l’état de santé du récif corallien- la plus grande attraction touristique du Belize – est de ce fait vital pour l'avenir du pays.
  • Le WWF se félicite de la décision de protéger le récif corallien du Belize contre l'exploration pétrolière, tout en soulignant que des efforts supplémentaires doivent être déployés.

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L’adoption de cette loi fait suite à l'engagement pris par le gouvernement bélizien en août 2017 d'instaurer un moratoire permanent sur l'activité pétrolière dans ses eaux, après qu’il a subi de fortes pressions nationales et internationales pour préserver la fragile Barrière de corail du Belize. C’est une avancée majeure qui intervient un an après que le WWF et ses partenaires ont lancé un appel à la mobilisation internationale qui a conduit à la suspension des tests sismiques visant à localiser des gisements pétroliers aux alentours de ce récif corallien reconnu par l’UNESCO.

Un récif riche et indispensable

« Les récifs coralliens sont une magnifique merveille naturelle. Ils sont essentiels pour la santé des océans et contribuent également au bien-être des humains. Les récifs coralliens hébergent une variété de la vie qui rivalise avec celle des forêts tropicales de l'Amazonie ou de la Nouvelle-Guinée. Cette biodiversité procure une multitude d'avantages aux populations, tels que la sécurité alimentaire, les revenus financiers et offre une défense côtière contre les pires ravages causés par les tempêtes, les ouragans et les typhons », souligne Sarah Vanden Eede, Experte Océans et Pêche du WWF-Belgique.

« Considéré comme le joyau des Caraïbes, le récif mésoaméricain est une riche étendue de récifs coralliens, de mangroves et de zones humides côtières stimulée par une vie marine florissante. Bien qu'il ait survécu aux variations saisonnières ou aux ouragans et à d'autres catastrophes naturelles, le récif mésoaméricain n’est sans doute pas en mesure de résister à l'impact que causerait l'activité humaine. C'est la raison pour laquelle cette nouvelle loi est historique pour la protection du récif. »

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La nouvelle loi adoptée permet également de franchir un pas supplémentaire vers le retrait de la deuxième plus longue barrière de corail au monde de la liste du Patrimoine mondial en péril de l'UNESCO. « Le Comité du Patrimoine mondial devrait prendre sa décision à ce sujet lors de sa prochaine session prévue en juin-juillet 2018 » a déclaré Dr Fanny Douvere, Coordinatrice du Programme marin du Centre du Patrimoine mondial de l'UNESCO.

En 2016, la campagne du WWF visant à mettre fin à l'exploration pétrolière et à d'autres activités industrielles néfastes sur le site du Patrimoine mondial a reçu le soutien de 450 000 personnes à travers le monde.